en , ,

Démantèlement d’un trafic international de véhicules volés

SOURCE : GENDINFO

Gendinfo.fr

Le 17 novembre dernier, une vaste opération judiciaire déclenchée dans la région Grand Est a permis de démanteler un important réseau de trafic international de véhicules volés et de mettre ainsi un terme aux agissements d’un groupe criminel « ayant ses entrées dans le milieu italien ».

Dix individus en garde à vue et d’importantes saisies d’avoirs criminels

Dix protagonistes du réseau ont été interpellés et placés en garde à vue, à l’issue desquelles sept d’entre eux ont été mis en examen, dont quatre incarcérés.

Lors de cette opération, les enquêteurs ont également saisi plus de 54 000 euros en espèces, 100 000 euros d’avoirs criminels sur des comptes bancaires, cinq véhicules ainsi que divers matériels prouvant la contrefaçon des véhicules, tels que des plaques de différents pays et des documents falsifiés de divers pays européens.

Les perquisitions ont également conduit à la découverte et à la saisie d’armes à feu et de munitions.

Une cellule d’enquête baptisée « la Piovra »

Ce vaste coup de filet est l’aboutissement d’une longue enquête, conduite conjointement par la Section de recherches (S.R.) de Metz (57), la sûreté départementale de la Direction départementale de la sécurité publique de la Moselle (DDSP 57) et le Groupe interministériel de recherches (GIR).

Au fil de ses investigations, la cellule d’enquête a ainsi pu établir l’architecture et le mode opératoire de ce réseau de trafiquants, s’articulant autour d’une famille installée à Metz et d’un Français d’origine italienne installé à Dieuze. C’est d’ailleurs ce dernier qui, à l’occasion de fréquents séjours en Italie, passait des commandes de véhicules auprès de la criminalité organisée locale. Les trafiquants étaient ainsi approvisionnés par deux réseaux de fournisseurs, respectivement en véhicules de moyenne gamme (Nissan, Renault, Fiat) ou de gamme supérieure (Mini).

Des véhicules volés « à la demande »

Volés de façon à correspondre parfaitement aux commandes (options, couleur…), les véhicules étaient ensuite maquillés de façon élaborée par la criminalité organisée napolitaine : le numéro de série refrappé, l’électronique modifiée. Les immatriculations figurant sur les cartes grises (provenant d’un lot de 10 000 cartes grises vierges volées en Italie) étaient quant à elles empruntées à des véhicules circulant légalement en Italie, de façon à passer les frontières européennes sans éveiller l’attention.

32 véhicules arrivés en France par ce mode opératoire

Les chargements de véhicules, ainsi acquis à des prix défiant toute concurrence, étaient ensuite transportés à Metz par camion plateau. Les deux malfaiteurs les revendaient alors, pour la plupart, à des garagistes complices sur le secteur de Metz, Creutzwald, Thionville et Épinal, à un prix bien en dessous du marché, réalisant une plus-value non négligeable.

Après les avoir fait immatriculer en France, ces garagistes peu scrupuleux les revendaient à leur tour un peu en dessous de la cote Argus, réalisant également à cette occasion un important bénéfice.

Les enquêteurs ont pu formellement établir que 32 véhicules étaient arrivés par ce mode opératoire dans la région Grand Est depuis le milieu de l’année 2019. Certains véhicules ont par ailleurs été revendus à l’étranger. L’équipe privilégiait notamment les Fiat Abarth 500 et les Nissan Qashqai, des modèles recherchés sur le marché de l’occasion.

Rédigé par pandore

Laisser un commentaire

L’ado de 13 ans était en fait un gendarme sous pseudonyme

Gendarmes blessés à Fourques près d’Arles : trois personnes en garde à vue