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Le 10 mai dernier à Aix-en-Provence, un gendarme hors service a été grièvement blessé après avoir été la cible de tirs en pleine rue. Treize balles, tirées à l’arme longue, l’ont atteint aux jambes et aux fessiers alors qu’il rendait visite à sa famille dans le quartier sensible du Docteur Schweitzer, où il avait grandi. Quatre personnes ont été mises en examen pour « tentative d’assassinat en bande organisée » dans cette affaire. Parmi elles figurent deux mineurs, dont une jeune fille.
L’implication probable de la DZ Mafia
Les premiers éléments de l’enquête, révélés par Le Parisien, indiquent que les tireurs pourraient appartenir à la DZ Mafia, un groupe criminel originaire de Marseille, impliqué dans le trafic de drogue. Cette appartenance renforce la thèse d’un acte lié au narcotrafic. Selon les déclarations des suspects, ils auraient été recrutés via les réseaux sociaux pour une opération visant initialement une autre personne, qu’ils n’ont finalement pas localisée. Le commanditaire leur aurait alors ordonné de tirer sur quelqu’un au hasard, dans une logique d’intimidation envers les trafiquants d’un quartier rival.
Déjà menacé deux mois plus tôt
Cependant, cette version est contestée par le frère de la victime, qui a révélé que le gendarme avait été menacé deux mois auparavant dans un salon de coiffure local, par des jeunes connus pour leurs activités criminelles. Ce témoignage laisse penser que l’attaque pourrait ne pas avoir été totalement aléatoire, et que la victime aurait été visée en raison de sa profession.
L’affaire, encore en cours d’instruction, suscite une forte émotion dans un contexte de violences croissantes liées aux rivalités entre réseaux de trafic de stupéfiants. Une conférence de presse du procureur de la République est attendue pour apporter davantage de précisions sur les circonstances de cette tentative d’assassinat, qui relance le débat sur la sécurité dans certains quartiers et la radicalisation de la violence urbaine.
