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Cinq ans après le drame, le procès de l’homme accusé d’avoir mortellement renversé la gendarme Mélanie Lemée s’est ouvert ce lundi 16 juin à 14 heures, devant la cour d’assises d’Agen. La jeune militaire de 25 ans avait trouvé la mort à Port-Sainte-Marie, le 4 juillet 2020, lors d’un contrôle routier qui a viré au drame.
L’accusé, Yassine El Azizi, est arrivé au tribunal accompagné de ses avocats, le visage couvert d’un masque chirurgical bleu, évitant les caméras et les journalistes présents en nombre pour ce procès à forte médiatisation nationale. Les proches de la famille Lemée, eux, sont venus nombreux, tenant des portraits encadrés de Mélanie, notamment en uniforme de gendarme.
Dès l’ouverture de l’audience, sous l’objectif des médias, les deux parties ont pris place dans la salle du palais de justice d’Agen. L’accusé, grand, vêtu d’une chemise en lin beige et portant de fines lunettes noires, s’est levé pour décliner son identité devant une salle comble.
Yassine El Azizi, aujourd’hui trentenaire, doit répondre de la mort de la gendarme, qu’il avait violemment percutée alors qu’elle tentait de l’arrêter lors de ce contrôle routier dramatique, un soir de juillet 2020.
Le jury a été constitué en début d’audience : six jurés titulaires — quatre hommes et deux femmes — ainsi que trois suppléants, deux hommes et une femme.
L’atmosphère s’est rapidement tendue dès les premières discussions. L’un des avocats de la défense, Me Édouard Martial, a exprimé son mécontentement concernant l’ordre de passage des experts automobiles. Agacé, il a lancé : « Nous ne participerons pas à cette mascarade ! ». La présidente a temporisé la situation, expliquant le déroulé prévu de la journée et parvenant à calmer les échanges : « Il était inutile de s’énerver », a-t-elle ajouté.
Cette première journée d’audience, chargée en émotion, a été principalement consacrée à l’examen de la personnalité de l’accusé.
