Un drame a endeuillé la gendarmerie maritime ce jeudi 18 septembre à Mayotte. Le maréchal des logis-chef Nicolas Verriez, 36 ans, est décédé lors d’une mission de navigation et de surveillance au large de l’île. Le militaire a chuté à l’eau depuis le patrouilleur de son unité au cours d’une manœuvre de maintenance.
Rapidement secouru par ses camarades, il a été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire. Malgré l’intervention immédiate de ses collègues puis des secours mobilisés sur le quai de Mamoudzou, capitale du territoire, les tentatives de réanimation sont restées vaines.
L’annonce du décès a suscité une vive émotion au sein de l’institution militaire et au plus haut sommet de l’État. Sur le réseau social X, le Premier ministre Sébastien Lecornu a salué la mémoire du gendarme : « Très vive émotion en apprenant le tragique décès accidentel en service à Mayotte du maréchal des logis-chef Nicolas Verriez. Pensées et sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses frères d’armes de la gendarmerie maritime. » Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a lui aussi confirmé l’information et rendu hommage à ce soldat mort en service.
Enquête ouverte
Une enquête a été ouverte afin d’établir avec précision les circonstances de l’accident, encore floues à ce stade. Ce décès brutal laisse une famille dans le deuil : Nicolas Verriez était marié et père de deux enfants.
À Mayotte, territoire marqué par de fortes tensions migratoires et sociales, près de 1.200 militaires français sont déployés en permanence pour assurer la sécurité maritime, lutter contre l’immigration clandestine et garantir l’ordre public. La disparition d’un gendarme en mission illustre la dangerosité quotidienne de ces opérations menées dans des conditions parfois extrêmes.
Le nom de Nicolas Verriez vient désormais s’ajouter à la liste des militaires tombés en service. Son sacrifice rappelle le prix payé par les forces de l’ordre pour protéger la population, même loin de la métropole. Ce drame, qui a profondément marqué les Mahorais et l’ensemble de la gendarmerie, résonne comme un rappel du devoir de mémoire et de solidarité envers ceux qui risquent leur vie au quotidien pour la sécurité de la Nation.