La gendarmerie a annoncé le démantèlement d’un vaste réseau international spécialisé dans le vol et le trafic de voitures de luxe. Ce coup de filet, mené fin septembre en région lyonnaise avec l’appui du GIGN, met en lumière un système particulièrement structuré, évalué à un préjudice total de trois millions d’euros.
L’affaire a débuté en août avec la découverte de plusieurs véhicules volés et maquillés, prêts à être expédiés vers l’étranger. Les investigations ont révélé un schéma bien rodé : les voitures, notamment des modèles prestigieux comme des Ferrari, étaient dérobées en Europe (Suisse, Allemagne…), puis transportées en France. Là, les malfaiteurs modifiaient plaques d’immatriculation et numéros de série pour brouiller les traces avant d’organiser leur envoi par avion depuis l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle vers le Moyen-Orient.
Les saisies
Le 19 août, trois Ferrari ont ainsi été saisies dans un garage de transit situé près de l’aéroport, marquant un tournant décisif dans l’enquête. Les investigations menées par la Section de recherches des transports aériens (SRTA), sous l’autorité du parquet de Lyon, ont permis d’identifier les différents garages utilisés et de remonter jusqu’aux organisateurs. Le 29 septembre, six individus ont été interpellés. Deux d’entre eux ont depuis été placés en détention provisoire et quatre sous contrôle judiciaire.