La gendarmerie frappe un grand coup dans l’Ain
La gendarmerie nationale a annoncé, vendredi 21 novembre 2025, le démantèlement d’un important réseau de trafic de stupéfiants opérant via la messagerie chiffrée Telegram. L’opération, conduite par la Section de Recherche (S.R.) de Lyon — antenne locale de l’Unité Nationale Cyber — et le groupement de gendarmerie départementale de l’Ain, marque un tournant dans la lutte contre les trafics structurés exploitant les plateformes numériques.
UN RENSEIGNEMENT QUI FAIT TOMBER LE VOILE
L’enquête débute au tout début de l’année 2025, lorsqu’un renseignement signale l’existence d’un réseau actif dans le secteur de Bourg-en-Bresse. Le parquet de la ville ouvre alors une enquête préliminaire. Les investigations, menées conjointement par les enquêteurs cyber et les gendarmes de terrain, permettent rapidement d’identifier la tête de réseau, quatre vendeurs en activité, plusieurs anciens revendeurs et même la “nourrice” chargée de stocker drogues et biens précieux.
UNE ORGANISATION NUMÉRIQUE PARFAITEMENT CALIBRÉE
L’enquête, ensuite menée sous commissionrogatoire, révèle un dispositif très structuré reposant sur plusieurs comptes vendeurs hébergés sur Telegram. Les clients y accédaient librement pour commander cannabis, cocaïne, MDMA ou ecstasy, disponibles sur des points de deal ou livrés directement.
Les bénéfices générés étaient blanchis par l’achat de produits de luxe, d’or ou encore via des jeux d’argent, une stratégie financière pensée pour masquer les flux illicites.
UN COUP DE FILET SPECTACULAIRE LE 18 NOVEMBRE
Pour mettre fin aux activités du réseau, une vaste opération judiciaire est déclenchée le 18 novembre. Huit personnes, toutes membres actifs de l’organisation, sont interpellées simultanément. Les perquisitions permettent la saisie de quantités impressionnantes : 30 kg de cannabis, 1 kg de cocaïne, 5,6 kg de drogues de synthèse, 100 fioles de sirop THC, neuf armes, des centaines de munitions, deux gilets pare-balles, ainsi que des biens de luxe, bijoux en or, véhicules, biens immobiliers et plusieurs dizaines de milliers d’euros, y compris en cryptomonnaies.
L’ENQUÊTE SE POURSUIT SOUS AUTORITÉ JUDICIAIRE
Les suspects doivent être présentés au magistrat à la fin de leur garde à vue. L’instruction, désormais pilotée par un juge de Bourg-en-Bresse, se poursuit pour préciser les responsabilités et l’étendue exacte du réseau.
