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L’opération conduite le 1er décembre par la Section de recherches (S.R.) de Lyon marque l’aboutissement de plusieurs mois d’investigations minutieuses ayant permis de démanteler un réseau international de trafic de véhicules de luxe. Ce réseau, particulièrement structuré, se spécialisait dans le vol de voitures haut de gamme en Suisse et dans le département du Rhône avant de les expédier clandestinement vers l’Afrique par conteneurs maritimes.
Les débuts de l’affaire
L’affaire débute début juillet 2025, lorsque les enquêteurs de la S.R. repèrent à Solaize (Rhône) un véhicule de luxe récemment dérobé en Suisse. Rapidement, une enquête préliminaire est ouverte sous l’autorité du parquet de Lyon. Les premières vérifications conduisent les gendarmes à identifier une équipe de malfaiteurs opérant sur plusieurs fronts : vols ciblés, convoyage discret et exportation frauduleuse depuis le port de Lyon. Le groupe semble disposer d’une logistique bien rodée, reposant notamment sur l’utilisation de conteneurs maritimes pour dissimuler et expédier les voitures volées.
Une étape essentielle de l’enquête survient à la mi-juillet. Sur le Rhône, les gendarmes de la brigade fluviale et nautique de Port-Saint-Louis-du-Rhône interceptent un conteneur suspect destiné à l’Afrique. À l’intérieur, ils découvrent trois véhicules de luxe — Mercedes, Audi et Range Rover — ainsi que du matériel de sonorisation, pour une valeur totale estimée à 450 000 euros. Cette interception confirme non seulement l’ampleur du trafic, mais aussi l’existence d’une chaîne logistique criminelle parfaitement organisée.
Vaste opération judiciaire
Face à ces éléments, la S.R. de Lyon déclenche une vaste opération judiciaire le 1er décembre 2025. Coordonnée dans les départements de la Loire, de la Drôme et du Rhône, elle mobilise de nombreux moyens du Groupement de gendarmerie départementale du Rhône. L’objectif est clair : neutraliser l’ensemble des membres du réseau. Cinq suspects sont appréhendés ce jour-là. Les perquisitions menées simultanément aboutissent à la saisie de plusieurs véhicules de grosse cylindrée et d’objets de valeur, renforçant encore la solidité du dossier.
À l’issue de leur garde à vue, les cinq mis en cause sont déférés devant le parquet de Lyon et poursuivis selon la procédure de comparution à délai différé. Leur audience est fixée au 2 février 2026. Quatre d’entre eux sont placés en détention provisoire, tandis que le cinquième est soumis à un contrôle judiciaire. Cette opération marque un coup d’arrêt net à un trafic international dont l’emprise se renforçait depuis plusieurs mois.
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