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Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2024, un drame d’une extrême violence s’est produit à Quévert, dans les Côtes-d’Armor, plongeant la Bretagne dans la stupeur. Des automobilistes circulant sur la RN176 ont été pris pour cibles par des jets de projectiles lancés depuis un pont. Au cours de cette attaque, un bloc de béton a traversé le pare-brise d’un véhicule, tuant sur le coup le passager, un jeune homme de 21 ans. Le conducteur de la voiture et un autre automobiliste ont également été blessés. L’affaire, très médiatisée, avait suscité une vive émotion et de nombreuses interrogations, restées sans réponse pendant plus d’un an.
Plus de douze mois après les faits, l’enquête a connu un tournant décisif avec l’interpellation de deux adolescents de 17 ans dans le secteur de Dinan. Placés en garde à vue, les deux mineurs ont reconnu leur implication dans les jets de projectiles. Selon le parquet de Saint-Malo, ils n’avaient aucun antécédent judiciaire connu au moment des faits. Leur arrestation est le fruit d’un concours de circonstances lié à des faits plus récents.
Début juillet, les deux suspects avaient été surpris en train de jeter des ballons remplis d’eau sur des véhicules à Dinan, accompagnés d’un troisième mineur. Lors de la fouille du sac de l’un d’eux, les gendarmes ont découvert des pierres et une balle de golf, objets jugés similaires à ceux retrouvés sur la RN176 après le drame de 2024. Cette découverte a relancé les soupçons et conduit à des investigations téléphoniques. Les relevés de téléphonie ont révélé que leurs téléphones avaient borné à proximité de Quévert la nuit du drame, établissant un lien matériel avec la scène.
En garde à vue, les adolescents ont livré des détails précis sur leur mode opératoire. L’un aurait lancé une pierre sur un premier véhicule, tandis que l’autre aurait soulevé et laissé tomber un bloc de béton sur une seconde voiture, celle du passager décédé. Face à la gravité des faits, ils ont été présentés au parquet de Rennes en vue de l’ouverture d’une information judiciaire. Ce développement marque une étape décisive pour la justice et pour les proches de la victime, longtemps privés de réponses.
