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Apeurés après avoir volé un dealer, les braqueurs appellent eux-mêmes les gendarmes

Quatre garçons qui voulaient « carotter » un dealer ont pris peur, mardi 8 août, dans le Lauragais, non loin de Toulouse. Leur « coup » a mal tourné.  À tel point que les braqueurs ont fini par appeler les gendarmes eux-mêmes.

Nichée au cœur du Lauragais, la toute petite commune d’Issus a été le théâtre d’une tentative de « carottage » de stupéfiants qui a mal tourné ce mardi soir. 

Vers 23 heures ce soir-là, une voiture débarque dans le village plongé dans l’obscurité. À son bord, un conducteur et une toute jeune femme. Cette dernière l’ignore mais son petit ami est venu faire une livraison de drogue en « mode Ubershit ».

« J’avais commandé 10 g de beuh pour 70 €», précise, depuis le box du tribunal correctionnel l’un des prévenus. Ce dernier, avec son frère jumeau, 18 ans et deux amis, 17 ans et 21 ans, ont prévu « de faire un coup ». « Deux jours avant, l’un d’entre nous s’était déjà fait livrer et il avait remarqué que le livreur avait beaucoup d’argent liquide avec lui. Alors on a eu cette idée ». La commande est en fait un leurre. Les quatre garçons viennent munis d’une arme de poing et de gazeuses.

À son arrivée, le conducteur se retrouve avec l’arme sur la tempe. Il est prié de sortir de la voiture et de se mettre à genoux. Les jumeaux fouillent la voiture et récupèrent tout ce qui s’y trouve. De l’argent et de la drogue.

« Une jeune fille sans voix, blème, qui tremble et qui pleure »

La jeune fille est tétanisée. « Elle a cru voir son compagnon être abattu de sang-froid par quatre individus », décrit son avocate. Mais le contrôle de la situation échappe au quatuor. Remonté dans sa voiture, le conducteur enclenche la marche arrière. Ses braqueurs prennent peur et se réfugient dans un champ. Insultes, coups de klaxon… la victime semble les pourchasser.

Des habitants du village contactent la gendarmerie. Mais ils ne sont pas les seuls. Tapi dans le champ, un des braqueurs a peur et compose le « 17 ». Il se dit victime d’une agression.

Quand les gendarmes arrivent, ils trouvent « une jeune fille sans voix, blème, qui tremble et qui pleure ». Le couple explique qu’il s’est fait braquer « pour ses affaires ». Les recherches se poursuivent. Une boîte en plastique avec de la drogue, une paire de claquettes, une arme de poing… tel le Petit Poucet, les agresseurs ont laissé des traces et ne tardent pas à être interpellés.

« Une équipe de bras cassés »

Ce sont trois gamins qui se disent qu’ils vont piquer la recette pour partir en vacances comme les autres. Mais quand on veut faire un coup, on évite de venir en claquettes ! Au final, ils sont bien heureux de se faire attraper parce qu’ils ont eu peur. Ils ont compris la leçon ! »

« ce sont des adolescents attardés. Ils ont voulu jouer aux apprentis caïds mais c’est une équipe de bras cassés » dit l’un de leurs avocats.

Ils sont condamnés selon les réquisitions à 2 ans de prison dont un avec sursis probatoire. La partie ferme sera effectuée à domicile, sous bracelet électronique.

SOURCE : LADEPECHE.fr

Rédigé par pandore

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