Le directeur général de la gendarmerie est intervenu à l’École militaire de Paris pour le séminaire de rentrée du 16e Cycle des hautes études du ministère de l’Intérieur (CHEMI) pour y présenter sa vision stratégique, dans un contexte marqué par la montée en puissance des menaces hybrides, la cybercriminalité et les radicalités.
Une force de stabilité et de souveraineté
Le général Bonneau a rappelé que la gendarmerie, en tant que force armée à statut militaire, demeure un « cadre protecteur de stabilité et de souveraineté » au service de la Nation. Sa mission centrale : contribuer au rétablissement et au maintien de la cohésion nationale, identifiée comme le véritable centre de gravité stratégique du pays. Pour y parvenir, il a insisté sur la nécessité d’une adaptation permanente et d’une interopérabilité renforcée avec les autres acteurs de l’État.
Un maillage territorial décisif
Couvrant 95 % du territoire national, la gendarmerie revendique un ancrage de proximité unique. Cette présence, selon le DGGN, est la clé d’un contrôle efficace des flux et d’une confiance durable avec les populations. Dans cette logique, les nouveaux Escadrons départementaux de contrôle des flux (EDCF), créés en septembre dernier, constituent une réponse opérationnelle aux défis liés aux mobilités et à la délinquance organisée.
Lutter sur tout le spectre des menaces
La gendarmerie doit être capable d’intervenir « du quotidien au combat », a martelé le général. Cela suppose de consolider ses fondamentaux militaires et de s’organiser face à une criminalité de plus en plus structurée et violente. La création, le 1er septembre 2025, de l’Unité nationale de police judiciaire (UNPJ) en est l’illustration.
Forte de 1 100 enquêteurs spécialisés, elle concentre ses efforts sur la lutte contre les réseaux criminels, notamment en matière de trafic et de violences organisées.
Une ouverture internationale assumée
Au-delà du territoire national, la gendarmerie intensifie ses coopérations stratégiques. Des partenariats renforcés avec l’Australie, le Brésil et une projection accrue vers l’Afrique témoignent de cette ambition internationale, conçue comme un prolongement naturel de la mission de protection.
Je lui souhaite bon courage : « Y a du boulot », comme aurait dit mon pépé Jean (ancien combattant de la PGM).