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Jeudi 13 novembre 2025, une intervention de gendarmerie à Blainville-sur-Orne, près de Caen, a tourné au drame. Appelés vers 6 h 30 pour un homme de 40 ans retranché dans son appartement de la rue Salvador-Allende, les gendarmes ont rapidement constaté une situation jugée dangereuse. Selon le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue, l’individu tenait des propos incohérents et menaçants, laissant penser qu’il nécessitait une prise en charge médicale urgente.Comme le prévoit le protocole dans ce type de crise, le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) a été mobilisé. Un négociateur a été dépêché pour tenter de dialoguer avec l’homme, qui demeurait enfermé dans une pièce de son logement. Les tentatives de persuasion n’ayant pas abouti, les militaires ont décidé de pénétrer dans l’appartement afin de procéder à son interpellation.
C’est à ce moment que la situation a dégénéré. L’individu se serait avancé vers les gendarmes, à courte distance, armé d’un couteau. Face à cette menace directe, deux militaires ont fait usage de leurs armes et ont tiré en direction de l’homme, le blessant grièvement à l’abdomen. Le SAMU, déjà sur place, a immédiatement pris en charge le quadragénaire. Transporté en urgence absolue au CHU de Caen, il est décédé en fin de matinée des suites de ses blessures.À la suite de ce tir mortel, deux enquêtes distinctes ont été ouvertes. La Section de recherches de la gendarmerie de Caen est chargée d’établir précisément le comportement de l’homme et les circonstances ayant conduit à la confrontation. Parallèlement, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie afin d’examiner l’usage des armes par les militaires et de déterminer si ceux-ci ont agi en état de légitime défense.
