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Un jeune homme de 24 ans a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, mercredi 24 septembre, par la cour criminelle de la Gironde. Deux ans plus tôt, à Pugnac, il avait percuté un gendarme lors d’un refus d’obtempérer. Le militaire, aujourd’hui paraplégique, vit désormais en fauteuil roulant. Un drame qui illustre une nouvelle fois la montée des violences lors des contrôles routiers.
Une nuit qui a tout basculé
En octobre 2022, alors âgé de 21 ans, Jordan roulait sans permis, sous l’emprise de cannabis. Connu dans son village de Gauriaguet comme un « fou furieux du volant », il avait déjà été condamné pour conduite sans permis et usage de stupéfiants. Ce soir-là, lorsqu’il est sommé de s’arrêter, il choisit la fuite. Dans sa course, il percute violemment Mickaël, un gendarme de 51 ans. La collision brise la vie du militaire, passionné de sport et d’aventures. Celui qui avait récemment gravi le Kilimandjaro se retrouve désormais paralysé à vie. À la barre, le prévenu a répété qu’il n’avait pas voulu percuter le gendarme. « C’est un acte involontaire stupide », a-t-il assuré. Mais pour l’avocate des parties civiles, il s’agit d’un choix conscient : « Quatre mois de prison contre une vie », a-t-elle martelé. Face à elle, Mickaël témoigne avec dignité de son calvaire : « C’est un cataclysme, un tsunami. Je suis détruit, anéanti. Il prend 15 ans, moi j’ai pris perpétuité. »
Une peine maximale
L’avocat général avait requis la peine la plus lourde : 15 ans de réclusion. Selon lui, le jeune homme a fait preuve de « détachement et d’arrogance ». La cour a suivi ces réquisitions, actant une sanction exemplaire. Jordan repart en prison, tandis que Mickaël, lui, doit réapprendre à vivre au quotidien avec son handicap. Ce drame dépasse le seul cadre judiciaire. Il reflète une réalité préoccupante : la multiplication des refus d’obtempérer violents. Cet été encore, deux gendarmes ont été blessés dans la région. Pour Mickaël, il est temps de rétablir une forme de respect : « Il faut que la peur change de camp, il faut restaurer un peu cette peur du gendarme. »
