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Un gendarme en garde à vue après avoir tué un marginal qui le menaçait

Gendarme mobile. More: Original public domain image from Flickr

Hier jeudi 26 juin, un drame s’est produit à Morcenx-la-Nouvelle, dans les Landes. Vers 7h15 du matin, un homme de 40 ans a été abattu par un gendarme en permission après une violente altercation en pleine rue. À l’origine des faits : un différend conjugal. L’homme, armé d’un couteau, a poursuivi sa compagne en la menaçant, suscitant la peur chez les riverains. Un gendarme, en civil et en congé, témoin de la scène, est intervenu pour tenter de maîtriser l’agresseur.

Malgré plusieurs sommations verbales de déposer son arme, l’individu s’est montré de plus en plus menaçant, allant jusqu’à menacer directement le militaire. Celui-ci a d’abord reculé en essayant de désamorcer la situation, puis a procédé à deux tirs de sommation qui n’ont pas suffi à stopper l’agresseur. Face à la menace imminente, le gendarme a tiré plusieurs fois en le visant. La victime s’est effondrée dans la rue, touchée notamment à la hanche et à l’estomac.Les secours, rapidement alertés, ont prodigué les premiers soins sur place, aidés par un témoin se présentant comme un ami de la victime. Les pompiers et le Smur ont ensuite pris le relais, et un hélicoptère a été dépêché depuis Bordeaux pour un éventuel transfert hospitalier mais l’homme est décédé sur place avant son évacuation.

La victime était un homme au profil marginal, décrit comme bagarreur et non résident de la commune. Il était hébergé chez sa compagne à Morcenx-la-Nouvelle.

L’enquête

Le gendarme impliqué, âgé de 23 ans et affecté à un peloton mobile de l’est de la France, a été immédiatement placé en garde à vue à la gendarmerie de Morcenx. Il est assisté par un avocat spécialisé, Me Laurent-Franck Liénard. Sa garde à vue peut durer jusqu’à 48 heures.L’enquête a été confiée à deux services distincts : la section de recherches de Pau pour les faits initiaux de violences conjugales et menaces avec arme, et l’Inspection générale de la gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances exactes de l’usage de l’arme à feu, notamment la question de la légitime défense.Une autopsie est prévue ce jour afin d’éclaircir les causes exactes du décès. La compagne de la victime, témoin directe des violences, sera prochainement entendue par les enquêteurs.

Rédigé par pandore

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