Le lundi 18 août, la gendarmerie des Vosges a organisé une vaste opération de prévention et de contrôle au col de la Schlucht, l’un des principaux points de passage du massif vosgien. Cette action, menée à la fois sur les routes de montagne et sur les sentiers de randonnée, visait à rappeler aux usagers – automobilistes, motards comme randonneurs – les bons réflexes de sécurité et de respect de l’environnement.
Un col très fréquenté, un terrain à risques
Le col de la Schlucht, situé entre Le Valtin et Stosswihr, voit défiler près de 4 000 véhicules par jour en période estivale. Avec le col du Bonhomme, il constitue un axe majeur de , circulation dans les Vosges. Sa popularité en fait un lieu d’attrait, mais aussi un espace où les comportements à risque se multiplient, notamment pendant les vacances. Comme le souligne le lieutenant-colonel Cyril Gamet numéro 2 de la gendarmerie des Vosges, la saison estivale incite certains à relâcher leur vigilance : vitesse excessive, bruit, mais aussi imprudences en randonnée.
La prévention avant tout
L’opération n’avait pas pour but premier la répression mais bien la sensibilisation. Les contrôles ont concerné aussi bien des automobilistes que des randonneurs venus profiter de la montagne. Les gendarmes rappellent que la « moyenne montagne » n’est pas exempte de dangers. Les Vosges, souvent considérées comme plus accessibles que les Alpes ou les Pyrénées, exposent néanmoins les promeneurs à des risques réels : erreurs de parcours, fatigue, méconnaissance du terrain ou conditions climatiques difficiles.
Le rôle du Peloton de gendarmerie de haute montagne
Le PGHM de Xonrupt-Longemer reste en première ligne dans les secours en montagne. Son adjudant, Arnaud, insiste sur les règles de base : disposer d’un équipement adapté, choisir un itinéraire en adéquation avec ses capacités physiques et anticiper la durée de la sortie. Les erreurs les plus fréquentes sont liées à des sentiers mal choisis ou à des retards qui obligent les randonneurs à marcher de nuit. Chaque saison, le PGHM intervient entre 80 et 100 fois, qu’il s’agisse d’accidents, de disparitions ou de personnes en détresse.
La chaleur, un ennemi invisible
À ces difficultés s’ajoute en été le risque de canicule. Les fortes températures augmentent la fatigue et peuvent provoquer des malaises, notamment chez les enfants ou les personnes insuffisamment équipées. Les gendarmes rappellent qu’il est indispensable de prévoir de l’eau, des pauses et une protection contre le soleil. Là encore, une randonnée mal préparée peut rapidement nécessiter une opération de secours.
Une vigilance environnementale
Outre les questions de sécurité, la gendarmerie attire aussi l’attention sur la préservation du milieu naturel. Les cueillettes intempestives, notamment de myrtilles, ou l’abandon de déchets constituent des atteintes à l’environnement. Pourtant, certains randonneurs réguliers, comme Bernard, constatent avec satisfaction que la situation s’améliore : « Je n’ai pas vu beaucoup de déchets », confie-t-il, soulignant la prise de conscience progressive des visiteurs.
Une montagne accueillante mais exigeante
Le message central de cette journée de prévention est clair : la montagne doit rester un espace de sécurité et de sérénité quel que soit le massif en France . Même si les Vosges semblent accessibles, elles demeurent un environnement naturel exigeant, qui impose prudence et respect. Les gendarmes veulent éviter que des vacances se transforment en drame pour des raisons évitables : chaussures inadaptées, méconnaissance du terrain, manque d’hydratation ou surestimation de ses capacités.