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La ville de Tourcoing (Nord) est marquée par une affaire d’une violence inédite. Jeudi 11 septembre, un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) a été sauvagement agressé lors d’une intervention dans le quartier du Pont de Neuville. Pris à partie par plusieurs jeunes, l’agent a subi de graves blessures : nez fracturé, dents cassées, et une opération chirurgicale désormais nécessaire.
Dès les premières heures, une vaste enquête a été déclenchée pour identifier et retrouver les agresseurs. Cinq suspects avaient déjà été déférés ce samedi. Mais deux individus restaient encore en fuite. Selon les informations de BFMTV, ces derniers — un mineur et un majeur issus de la même famille — ont finalement été interpellés le samedi 13 septembre à Tourcoing. Ils sont actuellement placés en garde à vue, comme l’a confirmé la procureure de Lille.
Une information judiciaire très lourde
Le parquet a ouvert une information judiciaire extrêmement lourde. Les qualifications retenues incluent vol aggravé, violences aggravées, complicité, et atteinte à l’intégrité physique filmée ou diffusée. La gravité des faits est soulignée par la circonstance aggravante d’avoir visé un policier, en réunion et avec arme. Les peines encourues pour les majeurs peuvent atteindre 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende, tandis que l’excuse de minorité s’applique pour le jeune mis en cause. Cette affaire ne se limite pas à l’agression. L’enquête porte également sur le vol d’une trottinette, mobile initial de l’intervention, pour lequel d’autres suspects sont encore activement recherchés.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la préfecture du Nord ont rapidement réagi, condamnant fermement cette attaque contre un représentant des forces de l’ordre. Le climat reste tendu à Tourcoing, où cet épisode met en lumière la violence croissante à laquelle policiers et habitants peuvent être confrontés.
L’interpellation des deux derniers suspects marque une avancée, mais le dossier est loin d’être clos.
