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L’affaire avait déjà provoqué une onde de choc. Elle prend désormais une dimension plus grave encore. L’homme de 34 ans arrêté jeudi en Loire-Atlantique, soupçonné d’avoir enlevé Lucie, 12 ans, dans l’Orne, est désormais poursuivi pour viol. Sa garde à vue a été prolongée et le dossier confié au pôle criminel de Caen. L’alerte enlèvement avait été déclenchée jeudi 25 septembre à 15 h, après la disparition inquiétante de la jeune fille la veille à Dompierre (Orne). Quelques heures plus tard, le suspect, identifié comme Charles Foury, était repéré dans une supérette de Montbert, en Loire-Atlantique. Grâce à un signalement, les gendarmes l’ont interpellé en fin d’après-midi. Lucie se trouvait à ses côtés, saine et sauve. Elle a été immédiatement prise en charge à Nantes, auprès de ses parents, « en qualité de victime ».
Un proche du père, au passé lourd
Le suspect n’est pas un inconnu. Ami du père de la fillette, il avait déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour violences conjugales, violences sur mineur et menaces de mort. Il fait également l’objet d’une mesure de tutelle. Les enquêteurs soupçonnent qu’il entretenait des « relations » avec Lucie, selon les termes du parquet.
Des chefs d’accusation accablants
Initialement poursuivi pour enlèvement et séquestration de mineur, Charles Foury fait désormais face à des accusations beaucoup plus lourdes : viol sur mineur de moins de 15 ans, corruption de mineur, sollicitation d’images pornographiques, mais aussi conduite sans permis. Un faisceau d’infractions qui alourdit considérablement sa situation judiciaire.
Un dispositif d’ampleur
Jeudi, l’affaire avait mobilisé d’importants moyens : 120 gendarmes, un hélicoptère, un drone, ainsi qu’un plan Épervier, dispositif d’urgence pour localiser un suspect en fuite. « La difficulté, c’est le profil de l’individu et l’âge de Lucie », confiait une source proche de l’enquête. « Ce ne sont pas deux enfants qui partent ensemble, c’est un adulte et une fillette. »
