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Nouveau service national pour refonder le lien armée-Nation et renforcer la défense française

Emmanuel Macron a annoncé la mise en place, dès l’été 2026, d’un nouveau service national entièrement volontaire, strictement militaire et limité au territoire national. Présentée comme une réforme structurante, cette initiative vise à répondre à trois objectifs : renforcer le lien entre la jeunesse et l’armée, accroître la capacité de résistance du pays et offrir une formation civique et militaire à une nouvelle génération de citoyens engagés.

Le président décrit ce dispositif comme un « effort important et indispensable », qui nécessite une préparation matérielle et humaine considérable. Les armées devront construire de nouveaux hébergements, adapter les infrastructures et mobiliser progressivement suffisamment de cadres pour accueillir des cohortes croissantes de jeunes. Le financement proviendra de la loi de programmation militaire 2026-2030, qui prévoit plus de deux milliards d’euros supplémentaires spécifiquement dédiés à ce service national.

Un modèle hybride

Ce nouveau format repose sur un modèle hybride combinant trois composantes : l’armée d’active, une réserve opérationnelle renforcée – dont les effectifs passeront de 45 000 à 80 000 d’ici 2030 – et une nouvelle force issue du service national. Cette articulation permettra, selon le chef de l’État, d’inscrire durablement la présence de la jeunesse au cœur de la Nation et de densifier les capacités opérationnelles sur le territoire.

Le déploiement sera progressif : 3 000 jeunes seront incorporés à l’été 2026, 10 000 en 2030, puis jusqu’à 50 000 en 2035. Les volontaires, qui serviront sous statut militaire, seront sélectionnés par les armées selon leur motivation et l’adéquation de leur profil aux besoins opérationnels. Ils effectueront un parcours de dix mois conçu comme une année de césure pour les 18-19 ans. La première étape consistera en une formation initiale d’un mois, centrée sur l’apprentissage des fondamentaux militaires : discipline, maniement des armes, marche au pas, chants, rituels collectifs. Cette initiation visera à transmettre l’esprit de cohésion et les valeurs propres aux armées.

Elle sera suivie de neuf mois d’intégration dans une unité opérationnelle. Les jeunes participeront aux missions menées sur le territoire national, qu’il s’agisse de Sentinelle, d’assistance aux populations ou de tâches en état-major. Ils vivront « au même rythme que l’unité d’affectation » et contribueront directement au renforcement des effectifs engagés. Dès 2027, des affectations supplémentaires pourront être ouvertes, sur demande, dans la gendarmerie nationale, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris ou les marins-pompiers de Marseille.

Le président insiste sur la valeur professionnelle et personnelle de cet engagement : les jeunes pourront poursuivre leurs études ou entrer dans la vie civile en étant accompagnés par les armées, intégrer la réserve de second niveau ou même s’engager dans l’armée d’active, leur expérience étant reconnue et valorisée. Pour Macron, ce service constituera « un atout majeur : militaire, moral, civique et républicain ».

Enfin, si le dispositif reste fondé sur le volontariat, une clause d’exception est prévue : en cas de situation extrême, le Parlement pourra décider d’étendre l’obligation à des jeunes dont les compétences auront été repérées lors de la nouvelle « Journée de Mobilisation », qui remplacera la JDC.

Rédigé par pandore

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