L’incendie meurtrier qui a endeuillé la commune de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle) dans la nuit de dimanche à lundi a désormais basculé dans le registre criminel. Alors que cinq personnes ont perdu la vie dans les flammes, les premières constatations techniques ont révélé l’intervention d’un tiers dans le déclenchement du sinistre. Cette conclusion a conduit le procureur de la République de Nancy, François Capin-Dulhoste, à requalifier les faits en incendie volontaire ayant entraîné la mort, un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. L’enquête est désormais pilotée par la section de recherches de la gendarmerie de Nancy.
Rappel des faits
Le drame s’est produit vers 3h20 du matin dans un immeuble de trois étages situé en plein centre de la commune, qui compte environ 7.000 habitants. Le feu a ravagé le dernier étage, occupé par une famille de quatre personnes. Les deux parents, âgés de 59 et 60 ans, leur fils de 16 ans, ainsi que deux amis de leurs enfants, âgés de 16 et 20 ans, ont succombé, principalement intoxiqués par les fumées selon les autorités. Le deuxième enfant de la famille, un jeune homme de 22 ans, a réussi à échapper aux flammes en fuyant par les toits, avant d’alerter les secours. Il n’a été que légèrement blessé.
Malgré l’intervention rapide et massive des pompiers — 70 soldats du feu mobilisés et une trentaine de véhicules — le feu n’a pu être maîtrisé qu’après avoir provoqué des dégâts considérables et coûté la vie à cinq jeunes et adultes. Les circonstances exactes du geste criminel, tout comme l’identité de la ou des personnes impliquées, restent à déterminer. L’enquête s’annonce complexe et particulièrement sensible pour une commune bouleversée par cette tragédie.
