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« Une grande Gendarmerie verte » : C’est le vœu de Gérald Darmanin 

Confronté à la gestion des feux de forêts et aux intempéries cet été, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, veut mieux agir contre le dérèglement climatique en créant une gendarmerie verte.

Elle a déjà un nom : l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (l’Oclaesp) pourrait prendre du poids dans les semaines à venir. Elle a vocation dans l’esprit du ministre de l’Intérieur à devenir une sorte de grande « gendarmerie verte ». « L’objectif est que, dans chaque brigade de gendarmerie, il y ait des gendarmes formés aux atteintes à l’écologie. Ce sera une révolution », a précisé Gérald Darmanin au Journal du dimanche. Pour soutenir son ambition, le ministre souhaite créer « 3 000 postes » au sein de l’institution.

Qu’est-ce que l’Oclaesp ?

Installé en 2004, l’Oclaesp est un office central rattaché à la gendarmerie et non à la police. Il appuie la police en répondant à des missions spécifiques : lutte contre les feux de forêt, la pollution, les décharges sauvages, les trafics de déchets, et d’espèces protégées. 

La mission de l’Oclaesp ne se limite pas à l’environnement. Elle lutte aussi bien contre le commerce des civelles à l’ivoire que contre l’exercice illégal de la médecine, le dopage ou le bioterrorisme. L’institution est également en charge d’enquêter sur les dispositifs médicaux et médicaments. Des enquêteurs avaient, dans ce cadre, perquisitionné les domiciles d’Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn, en octobre 2020 à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire de la Cour de justice de la République sur la gestion de la crise sanitaire.  

L’Oclaesp ne doit pas être confondu avec l’Office national des forêts (ONF), qui est chargé de la gestion des forêts sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce dernier n’a pas vocation à enquêter et poursuivre les auteurs de vandalisme ou de pyromanie au sein des bois.

Existent-ils déjà des gendarmes verts ?

La gendarmerie s’est dotée depuis 1993 de « formateurs relais environnement/écologie ». Ces agents étaient reconnaissables dans les unités par leur mallette de prélèvements pour les pollutions de cours d’eau. Ils ont été les premiers à avoir été qualifiés de « gendarmes verts ». La gendarmerie, comme la police, sont aujourd’hui à même de lancer des enquêtes contre des auteurs de dégradation de l’environnement. Elles sont d’abord motivées par des rapports des agents de la cellule départementale de Recherche des causes et circonstances des incendies de forêt (RCCI). 

« Comme sur une scène de crime », les agents « balisent » puis « ratissent » l’endroit, à la recherche de « tout élément qui pourrait éclairer l’origine du feu », explique Pascal Sperandio, à l’AFP, lui-même membre de la RCCI de la gendarmerie de Nîmes. Les agents de la RCCI cherchent à déterminer la précision exacte du départ du feu notamment en sondant les riverains et suivant la trace des mégots. Une fois le rapport de la RCCI rendu au procureur de la République, il revient à la gendarmerie ou à la police d’enquêter sur l’identité du pyromane. 

SOURCE : L’EXPRESS
Crédit photo : Gérald Darmanin à côté d’un bungalow endommagé au camping La Pinede à Calvi en Corse, le 19 août 2022. afp.com/Emmanuel DUNAND

Rédigé par pandore

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