Il s’appelle Mathieu Caizergue. Il est jeune, il était gendarme, il servait la République. Le 23 juin 2017, lors d’une randonnée à La Réunion, dans le cirque de Mafate, il disparaît sans laisser de trace. Depuis, plus rien. Pas un mot, pas un progrès, pas une vérité. Huit ans plus tard, sa mère, Delphine Caizergue, reste seule debout face à l’oubli. Elle refuse que le silence ne remplace la justice. Et elle a raison.
Delphine n’a jamais cessé de chercher. Elle écrit, relance, interpelle. Elle se bat contre le temps, contre l’indifférence institutionnelle, contre une enquête qui semble figée. Pourquoi ? Pourquoi un tel abandon ? S’agit-il d’un citoyen de seconde zone ? Non. Il s’agit d’un gendarme, en mission, tombé dans le néant sous le regard détourné des autorités.

Huit ans. Huit ans d’attente sans réponse. Huit ans de douleur maternelle vécue dans l’ombre d’un État qui détourne le regard. À chaque anniversaire de sa disparition, Delphine relance l’alerte. Mais l’alerte s’éteint aussitôt, noyée dans l’actualité éphémère.
Où est la justice ? Où est la solidarité nationale ?

Un gendarme disparaît, et personne ne semble s’en soucier. Serait-ce la même chose si Mathieu avait été une personnalité connue ? Un sportif ? Un influenceur ? Ce silence institutionnel devient une injustice supplémentaire, une humiliation pour la famille, un désaveu pour tous ceux qui servent sous l’uniforme.
Il est temps de réveiller les consciences
Aujourd’hui, ce dossier doit revenir à la lumière. Il doit être porté à l’Assemblée nationale. Il faut qu’un élu prenne la parole pour Delphine, pour Mathieu, pour tous les oubliés de la République. La disparition d’un gendarme ne peut pas rester sans réponse.
Le combat de Delphine Caizergue ne doit pas rester solitaire. Il est un cri pour la vérité, un appel à l’honneur, un défi lancé à la République : que fait-on pour nos propres serviteurs quand ils disparaissent ?
Mathieu, où es-tu ?
Delphine, tu n’es plus seule.
Justice, maintenant. Pas dans huit ans.
