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Attaque terroriste à Arras : dix personnes placées en garde à vue, dont l’assaillant 

L’assaillant, Mohammed Mogouchkov, était fiché S et suivi par les services de renseignement. Il est en garde à vue, tout comme neuf autres personnes, dont deux de ses frères.

La France passe en alerte « urgence attentat » : explication :

Après l’attaque au couteau à Arras, qui a coûté la vie à un enseignant et blessé gravement deux personnes, à la veille de la date anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, le plan Vigipirate vient d’être renforcé. « Jusqu’à 7 000 soldats de la force Sentinelle » vont être déployés sur le territoire, a annoncé l’Elysée ce samedi 14 octobre.

Élisabeth Borne a annoncé que la France avait été placée en alerte « urgence attentat », suite à une réunion de sécurité à l’Élysée autour du président Emmanuel Macron. Il s’agit du niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate, qui relève du chef du gouvernement, peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action.

Ce troisième niveau a été créé en décembre 2016, ajoutant un niveau aux deux précédents niveaux en cours de 2014 à 2016. « Le niveau urgence attentat peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise », explique le site du ministère de l’Intérieur.

Mobilisation exceptionnelle

Il permet la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de mettre en place, au besoin, des mesures comme la restriction de la circulation dans certains lieux ou encore la diffusion d’informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise via divers médias, du téléphone à la radio, en passant par la télévision. Le passage au niveau maximal du dispositif Vigipirate est aussi une manière pour le gouvernement d’appeler la population à une vigilance accrue.

La France était jusqu’à présent au niveau « sécurité renforcée – risque attentat » qui correspond à un niveau élevé de la menace terroriste. « Jusqu’à 7 000 soldats de la force Sentinelle » vont être déployés sur le territoire, a annoncé l’Elysée ce samedi.

Pas « de menace caractérisée »

Sur TF1, Gérald Darmanin a précisé qu’il n’y a pas « de menace caractérisée », même s’il y a « une atmosphère évidemment extrêmement négative, notamment du fait de l’appel à des passages à l’acte ». Et le ministre de l’intérieur d’ajouter que ce placement permet aux militaires de l’opération Sentinelle « de monter en puissance » et que « quelques milliers d’hommes en plus vont aider la police, la gendarmerie pour surveiller les centres commerciaux, pour protéger tous les Français » avant d’ajouter que « quand on passe à ce niveau de vigilance, c’est pour dire à tous les Français, à toutes les administrations, de faire attention. »

Interrogé sur le profil de l’assaillant d’Arras, un jeune homme de 20 ans, né en Russie et d’origine d’Ingouchie, une république fédérale russe voisine avec la Tchétchénie et fiché S pour radicalisation, Gérald Darmanin a précisé : « Ça fait quinze ans que la loi française, malheureusement, empêche le ministre de l’intérieur d’expulser les personnes qui sont arrivées avant treize ans sur le territoire national », a-t-il regretté, ajoutant :

« Si la loi immigration est votée, elle me permettra d’expulser tous ceux qui, même arrivés à l’âge de deux ou trois ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d’origine, parce qu’ils ne respectent pas les règles de la République, parce que ce sont des dangers en puissance ». 

Image d’illustration

Rédigé par pandore

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