Le colonel Benoît Villeminoz a officiellement pris le commandement du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) lors d’une cérémonie solennelle organisée vendredi 12 décembre à la caserne Pasquier, sur le plateau de Satory. Présidée par le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, en présence du directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Hubert Bonneau, cette prise de commandement marque la continuité d’une tradition d’excellence pour l’unité d’élite.
Devant les détachements des différentes composantes du GIGN et de nombreux anciens chefs de l’unité – dont cinq anciens commandants –, le colonel Villeminoz s’est vu remettre le drapeau du Groupe, symbole de cohésion et d’engagement. Dix gendarmes ont également été décorés pour des actions menées notamment en Nouvelle-Calédonie et lors de l’opération d’évacuation de ressortissants français au Soudan, rappelant l’intensité et la diversité des missions confiées au GIGN.
Un leader naturel
Âgé de 48 ans, issu de Saint-Cyr, Benoît Villeminoz connaît intimement l’unité qu’il dirige désormais. Il y a servi à deux reprises : d’abord de 2004 à 2011 comme chef de section de la Force intervention, puis de 2014 à 2018 comme chef d’état-major opérationnel. Son parcours est jalonné d’opérations majeures : gestion de prises d’otages en milieu carcéral, traques antiterroristes, engagements en Afghanistan, participation à la libération des otages du Ponant en 2008, ou encore à l’assaut de Dammartin-en-Goële en janvier 2015, mettant fin à la cavale des frères Kouachi.
En dehors du GIGN, il a commandé le groupement de gendarmerie départementale du Rhône, géré des crises d’ordre public sensibles, puis assumé des responsabilités stratégiques, notamment en Nouvelle-Calédonie lors des violences insurrectionnelles de 2024. Cette diversité d’expériences fonde la « légitimité du chef » saluée par le ministre de l’Intérieur, qui a décrit un « homme d’action et de réflexion », doté d’une autorité naturelle.
Succédant au général Ghislain Réty, Benoît Villeminoz prend la tête d’un millier d’hommes et de femmes engagés sur les missions les plus périlleuses, en France comme à l’étranger. Promu général de brigade au 1er janvier 2026, il incarne un commandement fortement ancré dans le terrain.

