L’adjudant David Picard, gendarme de 53 ans affecté au Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de Moselle, est décédé le 24 décembre, après avoir passé près de deux ans dans le coma. Son décès met un terme tragique à un drame débuté le 26 septembre 2023, lorsqu’il a été violemment percuté par une voiture alors qu’il se rendait à vélo à son travail, en civil, peu avant 8 heures du matin à Metz.
L’automobiliste en cause, âgé de 22 ans, avait brûlé un feu rouge. Jugé en avril 2024, il avait été condamné à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, ainsi qu’à l’annulation de son permis de conduire, avec interdiction de le repasser pendant un an. Cette décision judiciaire est définitive, mais elle n’efface ni la souffrance ni l’attente interminable vécue par les proches de la victime.
Une famille suspendue à l’espoir d’un réveil
Depuis l’accident, la famille de David Picard vivait suspendue à l’espoir d’un réveil. Son épouse, présente quotidiennement à son chevet, l’a accompagné sans relâche à travers plusieurs transferts hospitaliers, notamment à Nancy. L’annonce de son décès, survenue à la veille de Noël, a ravivé une douleur déjà immense.
Au sein de la gendarmerie, l’émotion est profonde. Les collègues de l’adjudant pensent avant tout à son épouse et à ses enfants, particulièrement éprouvés par cette disparition survenue en pleine période de fêtes. Une cagnotte a été ouverte via la Fondation Maison de la Gendarmerie, structure dédiée au soutien des familles et des orphelins, garantissant un accompagnement respectueux et l’intégralité des dons reversés aux proches.
Les obsèques de l’adjudant David Picard auront lieu le mardi 30 décembre à Richemont, en Moselle. Elles marqueront l’adieu à un homme dont la vie a été brutalement fauchée, et le souvenir durable d’un drame qui rappelle la fragilité de chaque instant.
