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Guyane : la France ignore 17,5 milliards d’or et envoie ses gendarmes pour les protéger

La Gendarmerie au front d’une guerre interminable

Depuis 2008, des centaines de gendarmes sont mobilisés en Guyane dans le cadre de l’opération Harpie. Leur mission : traquer l’orpaillage illégal, détruire les camps clandestins, sécuriser le territoire. Chaque année, cette lutte coûte environ 70 millions d’euros. En dix-sept ans, ce sont près de 1,2 milliard d’euros qui ont été consacrés à cette guerre difficile à gagner.

Malgré leur engagement, les chiffres sont sans appel : 85 à 170 tonnes d’or ont été pillées depuis 2008 par les réseaux clandestins. Au prix actuel du marché (≈ 60 000 €/kg), cela représente 5 à 10 milliards d’euros de richesses envolées. Autrement dit, nos gendarmes risquent leur vie pour contenir un pillage… d’un trésor que la France s’interdit elle-même d’exploiter.

Un trésor de 17,5 milliards enterré

Au cœur de la forêt repose la Montagne d’Or, l’un des plus grands gisements aurifères d’Europe. Évaluée à 17,5 milliards d’euros, elle aurait pu rapporter 5 à 7 milliards nets sur 10 à 15 ans, soit environ 500 à 700 millions d’euros par an. Mais ce projet est bloqué depuis des années, malgré une dette nationale abyssale de 3 200 milliards d’euros et des besoins urgents de financement.

Au nom de principes qui nous coûtent chers, nos politiques ont renoncé

Les raisons avancées pour bloquer l’exploitation sont connues : écologiques, politiques et judiciaires. Mais elles ne tiennent plus face aux réalités.
Sous la pression d’ONG influentes, le projet a été présenté comme destructeur pour la biodiversité. Résultat ? Ce sont les orpailleurs illégaux qui ravagent la forêt, polluent les rivières au mercure et détruisent ce que l’État prétendait protéger.
Politiquement, il a été plus simple de brandir un refus catégorique que d’assumer la complexité d’une exploitation encadrée. Résultat ? Une posture d’image, pas une stratégie de souveraineté.
Enfin, la justice – Conseil d’État et juridictions administratives – a tranché en annulant les permis, faute pour le politique d’avoir eu le courage d’assumer une décision claire.

Ces “principes” n’ont protégé ni l’environnement, ni les finances publiques. Ils ont seulement servi de prétexte commode pour ne rien décider, tout en laissant filer des milliards et en plaçant les gendarmes dans une guerre impossible à gagner.

Plus de 15 milliards déjà perdus

En additionnant le coût des opérations de sécurité (≈ 1,2 milliard depuis 2008), les pertes liées au pillage clandestin (≈ 5 à 10 milliards), et le manque à gagner si l’exploitation légale avait été lancée (≈ 5 milliards en dix ans), la France a déjà perdu plus de 15 milliards d’euros. Chaque année, la facture s’alourdit, pendant que l’or monte sur les marchés.

Et ce n’est pas fini : d’autres gisements bloqués

La Montagne de Kaw, projet porté par Iamgold à Roura, a été stoppée dès 2008 sur injonction présidentielle malgré un fort potentiel (Le Monde). D’autres sites comme YaouDorlin ou encore Dieu-Merci (Auplata) sont eux aussi paralysés par les contentieux et les blocages administratifs.
En les additionnant à la Montagne d’Or, le potentiel inexploité ne serait pas de 17,5 milliards, mais de 25 à 30 milliards d’euros.

Le courage politique qui manque

L’or n’est pas seulement un métal précieux : c’est un instrument de souveraineté monétaire. Les États-Unis, l’Allemagne ou l’Italie l’ont compris et exploitent pleinement cette richesse pour renforcer leurs réserves.

La France, quatrième mondiale en stocks officiels, possède ce trésor guyanais mais préfère l’ignorer. Elle finance une guerre coûteuse pour empêcher l’exploitation illégale… tout en refusant d’exploiter légalement ce qui pourrait soulager sa dette.

Au nom de principes écologiques, politiques et judiciaires, nous nous sommes nous-mêmes privés de notre or. Et nous payons aujourd’hui le prix fort pour protéger une richesse que nous refusons d’assumer.

Tant qu’aucun dirigeant n’aura le courage d’ouvrir ce débat, la France restera la seule nation au monde à payer ses gendarmes pour protéger un trésor qu’elle refuse de valoriser.

Rédigé par pandore

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