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La Gendarmerie nationale vient d’accueillir un nouveau venu dans ses forces aériennes : le premier Airbus Helicopters H145, livré le 26 novembre dernier. Une étape importante pour une flotte vieillissante et un signe fort alors que le directeur général de la gendarmerie, le général Hubert Bonneau, alertait encore début novembre sur l’urgence de remplacer les Écureuil AS350B, aujourd’hui en fin de vie opérationnelle.
Cette livraison s’inscrit dans le cadre d’un contrat signé en janvier 2024, initialement centré sur la modernisation de la flotte de la Sécurité civile, qui reçoit des H145 depuis un an. Six exemplaires doivent être remis au total à la gendarmerie, ouvrant la voie à un renouvellement attendu depuis longtemps.
Une technologie de pointe
Le H145 livré est un appareil « full options », représentatif des technologies les plus récentes du constructeur européen. On y retrouve le fenestron — déjà connu des équipages grâce aux EC135 — des turbines Arriel 2E et surtout un rotor à cinq pales qui améliore la maniabilité et les performances. Parmi les nouveautés marquantes, l’appareil est doté d’un phare de recherche omnidirectionnel et surtout d’une boule optronique Safran Euroflir 410, capable d’offrir des capacités d’observation de jour comme de nuit, en toutes conditions.
Pour le reste, les gendarmes retrouvent des équipements familiers : treuil électromécanique, haut-parleur, aménagements adaptés aux missions variées de la gendarmerie. Car ce H145 n’est pas seulement une vitrine technologique : il doit renforcer l’action quotidienne des forces, qu’il s’agisse de soutien judiciaire, de maintien de l’ordre, d’opérations de sauvetage en mer ou en montagne, ou encore de missions logistiques.
Ce nouvel appareil pourrait aussi servir de modèle exportable. Airbus Helicopters a souvent utilisé les configurations testées par la gendarmerie comme base pour ses offres internationales : les EC135 et EC145 en sont les meilleurs exemples. Si cela fonctionne sur le terrain français, cela peut convaincre des clients étrangers.
On ignore encore l’affectation exacte de ce premier H145. Mais il ne serait pas surprenant de voir l’un de ces nouveaux hélicoptères dans le ciel parisien pour le défilé du 14 juillet 2026. En attendant, ce H145 marque une nouvelle étape en attendant l’arrivée — toujours espérée — du H160, dont la mise en service ressemble de plus en plus à un feuilleton sans fin.
