Près d’un mois après la disparition d’Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans, son corps a été retrouvé le dimanche 4 avril à Vivonne par un promeneur. Cette découverte, dans une commune habituellement paisible de 4 500 habitants, a profondément bouleversé la population locale, choquée par cette affaire aussi inattendue qu’inquiétante. Malgré une première autopsie menée sur la dépouille, les causes exactes de son décès demeurent inconnues. Selon David Galtier, ancien sous-directeur de la police judiciaire, il est fréquent que le corps ne livre pas immédiatement toutes les réponses, en particulier lorsqu’il a été exposé à un environnement naturel et soumis aux intempéries, susceptibles d’altérer les indices.
Face à cette incertitude, les enquêteurs n’excluent aucune piste. L’hypothèse d’un enlèvement, bien que difficile à prouver à ce stade, est prise très au sérieux. Le général Galtier souligne l’importance de ne rien écarter prématurément : la possibilité que le corps ait été déplacé ou que la victime ait été enlevée reste envisageable, surtout compte tenu du fait que la zone de découverte ne faisait pas partie des premiers périmètres explorés par les forces de l’ordre.
En conséquence, la section de recherches prévoit de relancer l’enquête de terrain : retour sur les lieux, nouvelles auditions, et potentiellement des perquisitions à venir. En parallèle, les enquêteurs vont recouper les 200 signalements reçus depuis la disparition d’Agathe afin de détecter d’éventuelles incohérences ou éléments négligés pouvant orienter l’enquête vers une piste plus précise.
D’autres examens prévus
Par ailleurs, d’autres examens médico-légaux sont programmés. Des analyses entomologiques, s’appuyant sur l’étude des insectes présents sur le corps, permettront notamment d’estimer plus précisément la date de la mort. Des tests pour détecter des traces de violences, d’ADN ou de micro-ADN sont également envisagés, afin de déterminer si la jeune femme a été victime d’un acte criminel.
Alors que la justice et les forces de l’ordre poursuivent leur travail, les habitants de Vivonne, abasourdis, espèrent encore que ce drame n’est pas le fruit d’un meurtre. Mais l’enquête reste ouverte, et l’ombre d’un acte criminel continue de planer.