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À Saint-Astier, en Dordogne, près de 200 volontaires âgés de 17 à 59 ans suivent actuellement une formation intensive de quinze jours destinée à intégrer la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale. Ils espèrent rejoindre les quelque 37 000 réservistes déjà présents sur le territoire français. Leur défi est clair : convaincre les instructeurs de leur aptitude à porter l’uniforme et à assumer des missions de sécurité au service des citoyens.Durant ce stage, les recrues découvrent les techniques fondamentales de la profession, allant du maniement des armes aux règles de sécurité, en passant par la gestion d’incidents de tir. Comme le souligne le major Lefebvre, moniteur d’intervention professionnelle, l’objectif est de préparer ces civils à se défendre, mais aussi à protéger les autres en situation réelle.
La grande majorité des stagiaires n’ont pas d’expérience militaire préalable : trois quarts d’entre eux viennent directement de la société civile. Encadrés par des officiers eux-mêmes issus de la réserve, ces stagiaires s’apprêtent à rejoindre une force complémentaire essentielle pour l’institution. Chaque département dispose de sa réserve, mobilisable en fonction des besoins. Les missions confiées sont variées : patrouilles, maintien de l’ordre lors d’événements publics comme le Tour de France, surveillance de sites sensibles ou encore soutien aux unités d’active en cas de crise.
Jusqu’à 90 jours par an
L’engagement dans la réserve n’est pas seulement symbolique : une fois recrutés, les volontaires peuvent être sollicités jusqu’à 90 jours par an, selon leurs disponibilités professionnelles et personnelles. Cela permet de renforcer la présence de la gendarmerie sur le terrain tout en offrant aux citoyens une opportunité concrète de participer à la sécurité nationale.À l’échelle nationale, la réserve de la gendarmerie représente déjà 37 000 hommes et femmes. Mais l’objectif affiché est clair : atteindre rapidement les 40 000 réservistes, afin de mieux répondre aux enjeux sécuritaires grandissants et à la demande croissante de protection. Cette montée en puissance passe par des formations comme celle de Saint-Astier, qui jouent un rôle décisif dans la sélection et la préparation des futures recrues.Ainsi, au-delà d’un simple stage, cette immersion constitue pour ces 200 volontaires une véritable étape initiatique. Ils y apprennent discipline, esprit d’équipe et sens du devoir, autant de valeurs qui fondent l’identité de la gendarmerie nationale. Pour eux, l’aventure ne fait que commencer : bientôt, ils rejoindront leurs camarades réservistes sur le terrain, prêts à servir la population et la République.
