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LBD : le ministère de l’Intérieur réduit la distance réglementaire de tir, la gendarmerie pas favorable

La distance réglementaire de tir de LBD est abaissée de dix à trois mètres, révèle le site d’investigation « Mediapart ». Une décision que la gendarmerie désapprouve.

La crise des Gilets jaunes  en 2018 a coïncidé avec les innombrables critiques formulées à l’égard du LBD (lanceur de balles de défense). Utilisée depuis le début des années 2000 par les forces de l’ordre – notamment la BAC et les CSI – cette arme est accusée de provoquer d’importantes blessures parmi les manifestants.

Aujourd’hui, avec la Grèce et la Pologne, la France fait parti des pays européennes à avoir recours au LBD.

Comme le stipule le code pénal et celui de la sécurité intérieure, son usage doit être effectué « dans le strict respect des principes de nécessité et de proportionnalité. » L’arme ne doit pas être utilisée « envers une personne se trouvant à moins de 10 mètres », selon les instructions ministérielles de 2013.

Or, cette distance aurait été supprimée des récentes instructions du ministère de l’Intérieur, passant à (seulement) trois mètres. Argument mis en avant ? L’usage de nouvelles munitions « présentées comme moins impactantes », précise auprès de Mediapart un commandant, spécialisé dans le maintien de l’ordre. Ce gradé considère qu' »un pas été franchi pour légitimer des tirs de très près. »

Du côté de la gendarmerie, on n’approuve guère les instructions du ministère. Le Conseil national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) conseille de conserver une distance minium de 10 mètresmalgré cette nouvelle munition. Et ce « par principe de sécurité et de déontologie », indique une note de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), consultée par Mediapart.

SOURCE RTL

Rédigé par pandore

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