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Le centre pénitentiaire ultra-sécurisé de Vendin-le-Vieil accueille ses premiers gros narcotrafiquants : 17 détenus parmi les plus dangereux 

Un déplacement effectué avant la date initialement prévue du 31 juillet. Ce 22 juillet, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a annoncé l’incarcération de 17 narcotrafiquants parmi les plus dangereux de France dans cette nouvelle prison de haute sécurité, à l’issue d’un transfert particulièrement sécurisé. Ce transfert marque une étape importante dans la lutte contre le narcotrafic, selon le gouvernement.

Cette transformation de l’établissement, amorcée dès le mois d’avril, a nécessité des travaux de sécurisation d’envergure pour un montant de 4 millions d’euros. Parmi les nouvelles installations figurent des parloirs hygiaphones, des cellules avec double menottage, des grilles et caillebotis aux fenêtres, ainsi que des salles de visioconférence destinées à limiter les extractions judiciaires. Un système de verrouillage renforcé des portes a également été mis en place.

Initialement, la prison comptait environ 90 détenus. Elle a été presque entièrement vidée pour permettre ces travaux, ne conservant que cinq détenus exceptionnels, dont Rédoine Faïd et Salah Abdeslam. À terme, tous ne resteront pas à Vendin-le-Vieil. Par ailleurs, au moins deux détenus ont contesté leur transfert vers ce nouvel établissement.

Un régime carcéral strict

Le régime carcéral mis en place est extrêmement strict, avec notamment la limitation des appels téléphoniques à deux fois deux heures par semaine afin de permettre des écoutes en temps réel, des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, et la suppression de l’accès aux unités de vie familiale. Ce dispositif s’inspire des méthodes italiennes de lutte contre la mafia.

Avec la prison de Condé-sur-Sarthe, Vendin-le-Vieil fait partie des deux établissements retenus pour accueillir, d’ici à l’automne 2025, environ 200 narcotrafiquants jugés particulièrement dangereux. Mohamed Amra, un narcotrafiquant évadé en mai lors d’une attaque meurtrière contre un convoi pénitentiaire, devrait être transféré prochainement dans ce centre, bien qu’il ne fasse pas encore partie des premiers incarcérés.

Enfin, une troisième prison de haute sécurité est prévue en Guyane, au cœur de la forêt amazonienne. Ce projet, doté de 400 millions d’euros, prévoit une ouverture en 2028 avec une capacité de 500 places, dont 60 réservées aux narcotrafiquants. Le gouvernement entend ainsi éloigner durablement les têtes de réseau du trafic de drogue du territoire métropolitain.

Rédigé par pandore

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