pandore
Le drame survenu jeudi 26 juin à Morcenx-la-Nouvelle, dans les Landes, a profondément marqué les habitants de cette petite commune. Un homme de 40 ans a été tué par balle par un jeune gendarme de 23 ans, appartenant à un peloton mobile venu de l’est de la France. Les faits se sont déroulés au petit matin, lors d’une scène de violences conjugales en pleine rue. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime poursuivait sa compagne, qui l’hébergeait, en la menaçant avec un couteau. Témoin de la scène, le gendarme est intervenu. Il a d’abord donné des sommations verbales, puis effectué deux tirs de sommation. Face à la persistance de l’agression, et alors que l’homme armé avançait toujours vers lui, le militaire a tiré à six reprises, touchant mortellement la victime. L’intervention a été confirmée par la compagne du défunt, entendue par les enquêteurs dans les heures suivant le drame.
Courte garde à vue
Le gendarme a été immédiatement placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Mont-de-Marsan. Cependant, cette mesure a été levée dès le lendemain soir, vendredi 27 juin, sans attendre la fin des 48 heures réglementaires habituellement prévues dans ce type d’affaires. Les violences La procureure de la République, Alexa Dubourg, a confirmé que le militaire n’avait pas été présenté aux magistrats et reste à ce stade libre de ses mouvements, bien qu’il soit écarté de toute mission opérationnelle et tenu de ne pas se rendre dans les Landes ni de contacter les témoins.
L’arme de service du gendarme a été saisie dans le cadre de l’enquête. Deux procédures parallèles ont été ouvertes : la première, confiée à la Section de recherches de Pau, porte sur les violences avec arme, tandis que la seconde, menée par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), vise à faire toute la lumière sur les circonstances exactes des tirs.
L’autopsie de la victime a déjà été réalisée et les premiers résultats ont été transmis au parquet. Les investigations se poursuivent afin de déterminer précisément les faits et d’établir les responsabilités éventuelles.
