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Les chiffres inédits de la police judiciaire concernant les disparitions d’enfants

L’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) a récemment mené une étude d’envergure sans précédent sur les disparitions, marquant ainsi une première dans son histoire. Cette analyse a porté sur des centaines de milliers de signalements recueillis au cours des dix dernières années. Deux cas particulièrement médiatisés en 2023 ont attiré l’attention du public : la disparition du petit Émile, un enfant de trois ans du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, et celle de la jeune  Lina, une adolescente de quinze ans de Plaine dans le Bas-Rhin.

Fiche spéciale

Chaque disparition suspecte est consignée dans une fiche spéciale, connue sous le nom de « PJ22 » dans le langage policier. Ces fiches indiquent que les autorités soupçonnent l’intervention d’un tiers, suggérant la possibilité d’enlèvement, de séquestration ou de meurtre. Les mystères entourant les disparitions d’Émile et de Lina ont conduit à une attention accrue sur ces dossiers, mettant en lumière la complexité de telles enquêtes.

En 2023, 265 de ces signalements ont été intégrés au Fichier des Personnes Recherchées (FPR). Il est crucial de noter que cela ne signifie pas que 265 enfants restent introuvables chaque année. La plupart des affaires sont résolues dans un laps de temps relativement court ou moyen. Cependant, des cas tels qu’Émile et de Lina persistent, mettant en évidence la nécessité d’une attention continue de la part des enquêteurs et des organisations partenaires.

Un engagement soutenu

Frank Dannerolle, le chef de l’OCRVP, souligne que bien que les disparitions complexes soient rares en nombre, elles exigent un engagement soutenu des autorités et des associations travaillant en collaboration. Il explique que, malgré la stabilité globale des chiffres au cours de la dernière décennie, l’approche de l’OCRVP reste axée sur l’humain, reconnaissant la détresse des familles et l’urgence d’une réponse rapide.

Depuis 2014, en moyenne, 59 000 personnes sont signalées disparues chaque année, dont 75 % sont des mineurs. La grande majorité de ces cas concerne des jeunes soupçonnés de fugue, totalisant environ 40 000 signalements en 2023. Ces chiffres reflètent les notifications de disparitions et non le nombre réel d’enfants disparus, car un même enfant peut faire l’objet de plusieurs signalements en cas de fugue répétée au cours de l’année.

Le commissaire souligne que, pour un mineur, toute disparition est inquiétante, qu’il s’agisse d’une suspicion de crime ou d’une fugue présumée. Les mineurs présentent une vulnérabilité et un risque accrus, suscitant une inquiétude constante. Il met en garde contre la routine dans l’évaluation des signalements, soulignant la nécessité de détecter un risque potentiel même dans les cas apparemment moins graves.

Chaque année, en moyenne, 56 000 fiches de disparition sont retirées des fichiers, indiquant que la situation a été résolue. Cependant, il est crucial de ne pas simplement additionner les signalements et les cessations, car ces chiffres sont flexibles. 

Rédigé par pandore

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