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Nomination d’un magistrat à la tête de l’IGGN

Le magistrat Jean-Michel Gentil, actuel numéro deux de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), a été nommé numéro un de cet équivalent pour la gendarmerie de l’IGPN, « la police des polices », selon un décret publié mardi 1er août au Journal officiel. Le Pandore vous l’avait annoncé dans sa précédente édition (N°35)

Jean-Michel Gentil succède, pour une durée de deux ans, au général Alain Pidoux qui dirigeait l’institution. C’est la première fois qu’un magistrat prend les rênes de l’IGGN.

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a elle-même pour cheffe une magistrate, Agnès Thibault-Lecuivre, depuis juillet 2022. Cette institution avait jusqu’alors toujours été dirigée par des policiers.

Intransigeant et solitaire

L’idée de nommer à la tête de l’IGPN une personnalité indépendante de la police avait été évoquée en novembre 2020 par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, alors que le débat sur l’indépendance de cette institution était revenu en force après une série de violences policières.

À l’époque, Gérald Darmanin avait souhaité qu’il en soit de même pour l’IGGN. En septembre 2022, Jean-Michel Gentil avait intégré l’inspection gendarmique comme numéro deux, quelques semaines donc après Agnès Thibault-Lecuivre, qui est elle-même proche de Gérald Darmanin pour en avoir été la conseillère justice puis la directrice adjointe de cabinet.

Jean-Michel Gentil est pour sa part connu pour avoir mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l’affaire Bettencourt, en 2013, avant que ce dernier ne bénéficie d’un non-lieu, l’homme de 63 ans est décrit comme « solitaire », « intransigeant » et « peu apprécié par les avocats », ces derniers lui reprochant notamment « de recourir un peu trop facilement à la détention provisoire ».

Rédigé par pandore

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