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Sainte-Soline : la préfète des Deux-Sèvres assure que si « le Samu n’a pas eu le droit d’intervenir » , c’est parce que « les conditions de sécurité n’étaient pas réunies »

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« Le Monde » révèle des enregistrements d’appels téléphoniques qui montrent que les forces de l’ordre interdisaient au Samu d’intervenir. La Ligue des droits de l’homme confirme que ces échanges sont exacts

La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, revient ce mardi 28 mars dans un droit de réponse sur les informations diffusées dans un article du journal Le Monde titré Sainte-Soline : l’enregistrement qui prouve que le Samu n’a pas eu le droit d’intervenir. L’article rapporte un échange téléphonique enregistré par la Ligue des droits de l’homme (LDH) entre un médecin, une avocate de la LDH et le Samu. Des propos rapportés « parfaitement conformes », a confirmé mercredi 29 mars la LDH à France Info, alors que les conditions d’intervention du Samu et des médecins pour secourir les blessés lors de la manifestation contre les « méga bassines » de Sainte-Soline, samedi 25 mars, sont au cœur d’une polémique.  

« Si la transcription de l’article laisse sous-entendre que les médecins militaires ne sont pas intervenus au profit des participants au rassemblement, force est de constater que cette affirmation est fausse », écrit la préfète dans son communiqué. La préfète met en avant l’intervention d’un médecin de la gendarmerie « qui a notamment porté secours à un participant blessé en urgence absolue ». « Il a été la cible de projectiles à son départ alors qu’il a prodigué les premiers secours et attendu l’arrivée du Samu à ses côtés », ajoute-t-elle.

Une question de sécurité des personnels de secours

Pour garantir la sécurité des personnels des sapeurs-pompiers ou du Samu dans un « contexte hostile, il appartient aux forces de l’ordre de définir si l’arrivée d’un véhicule de secours à un certain point est possible ou non », estime Emmanuelle Dubée. « Il n’est donc pas surprenant, poursuit-elle, que, si ces conditions de sécurité n’étaient pas réunies, les forces de l’ordre aient pu, pour certaines géolocalisations et dans certaines périodes de temps, indiquer qu’un envoi d’ambulance n’était pas possible dans l’immédiat. Ce n’est donc que pour éviter que le Samu ou les pompiers ne soient pris à partie ou victimes collatérales des affrontements violents que cette consigne a pu être passée », ajoute la préfète. 

L’un des avocats de la Ligue des droits de l’homme (LDH), Pierre-Antoine Cazaux, a dénoncé dès dimanche sur France Info le délai d’intervention des secours pour venir en aides aux blessés, samedi à Sainte-Soline.

Rédigé par pandore

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