Durant toute la nuit de samedi à ce dimanche 12 juin, une trentaine de militaires ont été déployés sur le secteur de Saint-Martin-d’Auxigny pour retrouver deux fuyards, dont un originaire du Loiret. Ils ont été arrêtés en fin de nuit.
Le jeune homme, au volant d’une 206 et accompagné d’une passagère, est soupçonné d’avoir refusé de s’arrêter à un contrôle de gendarmerie réalisé samedi soir, vers 23 h 30, dans le secteur d’Aubigny-sur-Nère (Cher).
Hélicoptère et brigade cynophile
Il aurait ensuite pris la fuite en prenant de nombreux risques et en multipliant les infractions jusqu’à Saint-Martin-d’Auxigny. Il lui est reproché d’avoir foncé sur le véhicule de gendarmerie. L’emploi d’une barre Stop Stick (dispositif de crevaison des pneus) aura permis de crever des roues de la voiture, n’empêchant pour autant pas les fuyards de poursuivre leur route. Alors que le véhicule aurait tenté de foncer à nouveau sur les gendarmes, l’un d’eux aurait fait usage de son arme, en direction du bas de la caisse du véhicule, sans le toucher.
Le conducteur aurait ensuite fini par abandonner son véhicule à proximité d’un étang. Des témoins ont aperçu les deux occupants partir en courant en direction d’un sous-bois tout proche. Appuyés par l’hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie (SAG) de Tours (Indre-et-Loire) et du groupe d’investigation cynophile de Pithiviers (Loiret), les gendarmes du Cher ont poursuivi les recherches.
Deux enquêtes ouvertes
La passagère, qui avait contacté son père pour venir la chercher, a été interpellée par les gendarmes au moment où elle sortait du sous-bois. Le conducteur a été arrêté au petit matin : il marchait sur le bord de la route d’Allogny. Le parquet de Bourges a ouvert une enquête pour « refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui et violence volontaire sur les gendarmes avec utilisation d’un véhicule ».
Une autre enquête est également ouverte après l’utilisation de son arme par le gendarme. « Il n’y a pas eu de blessé et pas de dégâts », a indiqué, hier soir, Joël Garrigue, procureur de la République de Bourges. Cette seconde enquête doit permettre de « s’assurer que les conditions d’usage de l’arme ont été bonnes ».
SOURCE : LA REPUBLIQUE DU CENTRE