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Le mercredi 21 mai s’est ouvert devant la cour d’assises de la Dordogne le procès d’un homme de 58 ans accusé de tentatives de meurtre, à la suite d’un périple extrêmement dangereux au volant d’un tractopelle de 15 tonnes. Les faits remontent au 3 mai 2019, à Saint-Astier, près de Périgueux. Ce soir-là, une violente dispute éclate entre l’accusé, ouvrier marié et père de deux enfants, et son épouse, qui souhaite le quitter à cause de son alcoolisme. Alors qu’elle tente de lui retirer un couteau avec lequel il menace de se suicider, elle se blesse. Pompiers et gendarmes sont appelés sur place.
Une course folle
L’homme, fortement alcoolisé (2,48 g/l), refuse que ses enfants partent avec leur grand-mère. Il quitte discrètement la maison, s’empare d’un engin de chantier de son entreprise, et fonce sur un véhicule de gendarmerie, projetant les occupants sur plusieurs dizaines de mètres. Par miracle, les gendarmes en sortent indemnes. Il entame alors une course folle de 7 km, durant laquelle il détruit quatre voitures, un garage, un muret et un poteau électrique, mettant en danger la vie de neuf gendarmes et de deux automobilistes. L’une d’elles échappe de peu à la mort lorsque sa voiture est écrasée jusqu’au pare-brise.
Les gendarmes ouvrent le feu
L’homme est finalement intercepté à Saint-Germain-du-Salembre après un dernier assaut avec le tractopelle, au cours duquel les gendarmes ouvrent le feu en légitime défense, le blessant avant de l’interpeller. Lors du procès, l’accusé affirme ne se souvenir de rien, invoquant une forme d’amnésie. Cependant, la justice retient certains actes témoignant de lucidité, comme le fait d’avoir mis son fils en sécurité avant de démarrer le véhicule.
Décrit comme vantard, instable et alcoolique, l’accusé était poursuivi pour tentatives de meurtre. Le ministère public souligne sa volonté de tuer et le danger extrême qu’il a représenté.
