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9 millions d’euros de préjudice : démantèlement d’un important trafic de cigarettes et de stupéfiants

Photo par formulaire PxHere

Lundi 19 mai 2025, une importante opération de démantèlement d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants et de tabac a été menée par la brigade de recherche de Calais, avec l’appui de la gendarmerie départementale. Ce coup de filet a mobilisé près de 180 gendarmes et s’inscrit dans le cadre d’une enquête de plus d’un an ayant ciblé des activités criminelles dans les zones du Calaisiset du Boulonnais.

L’affaire trouve son origine dans une précédente opération en avril 2024. Lors de cette action, les forces de l’ordre avaient mis la main sur plus d’un kilo de résine et d’herbe de cannabis, plusieurs milliers d’euros en espèces, une balance, ainsi que du matériel de conditionnement. Ces saisies initiales ont permis de poser les bases d’une enquête de longue haleine qui, après plus d’un an de travail, a abouti à l’opération de mai 2025.

L’opération

Le 19 mai, 18 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Une trentaine de personnes ont été entendues en tant que mises en cause entre le 19 et le 23 mai. Cette opération a conduit à la saisie d’environ 400 000 euros d’avoirs criminels, ainsi que de nombreux biens matériels, dont huit véhicules, une moto, des bijoux, des produits de maroquinerie de luxe, du tabac et de l’argent réparti en espèces, sur des comptes bancaires, en assurance-vie.

Le trafic de tabac, selon les douanes, représente un produit infractionnel estimé à 9 millions d’euros. Ce montant expose les mis en cause à une amende douanière de 2 millions d’euros. L’enquête a révélé que la tête de réseau utilisait plusieurs commerces situés dans le centre-ville de Calais, acquis par l’intermédiaire de sociétés écrans. Ces établissements servaient à écouler la marchandise illicite et à blanchir les revenus issus des trafics.

Mineurs et jeunes majeurs impliqués

Les enquêteurs ont également mis au jour une organisation structurée, incluant l’emploi de mineurs et de jeunes majeurs pour gérer les points de vente et effectuer des trajets transfrontaliers, notamment vers le Luxembourg et la Belgique. Près de 500 trajets auraient été effectués entre avril 2024 et mai 2025, à l’aide d’une vingtaine de véhicules, dans le cadre de ce trafic organisé.

Sur le plan judiciaire, plusieurs suites ont été données aux interpellations. Cinq individus ont été renvoyés en comparution immédiate dès le samedi 24 mai. Parmi eux, trois ont été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction de contact entre eux, obligation de résidence dans le département et obligation de déclaration de domicile. Les deux autres ont été placés en détention provisoire, faute de garanties suffisantes de représentation et afin de prévenir le risque de récidive.

D’autres suspects ont également été déférés ou convoqués devant la justice. Huit personnes ont été présentées à une magistrate le 23 mai. Trois autres individus ont été remis en liberté après audition, tandis que l’un d’eux a été sanctionné par une amende de 2 000 euros et devra effectuer un stage de citoyenneté. Un autre a écopé d’une contravention de quatrième classe. Par ailleurs, dix personnes font l’objet de procédures alternatives, notamment de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) ou de convocation par un officier de police judiciaire (COPJ). Deux mineurs devront comparaître devant le juge des enfants.

Le Nord de la France particulièrement impacté

Cette opération illustre l’ampleur et la complexité des trafics dans le nord de la France, avec une organisation bien structurée, impliquant des flux financiers massifs, l’utilisation de sociétés fictives et la mobilisation de jeunes pour les tâches logistiques. Le travail minutieux des enquêteurs a permis de porter un coup sérieux à ces activités criminelles, avec des suites judiciaires encore en cours.

Rédigé par pandore

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