Le ministère de l’Intérieur a annoncé la création d’un groupe de travail dédié à la sécurité des acteurs de la filière des cryptomonnaies. Plusieurs d’entre eux ont été visés par des attaques ces derniers mois.
Après une série d’enlèvements ou de tentatives ayant visé les acteurs de la filière des cryptomonnaies ou leurs proches, le gouvernement veut rassurer le secteur. Le ministère de l’Intérieur a annoncé la création d’un groupe de travail afin d’établir un plan d’action en matière de sécurité.
Plusieurs dirigeants de société spécialisées dans les cryptomonnaies ou leur proches ont subi de telles attaques ces derniers mois. La dernière en date, survenue mardi en plein Paris, a visé la fille et le petit-fils, mineur, du PDG de la plate-forme d’échanges Paymium. Filmée, cette tentative d’enlèvement, bien qu’avortée, a suscité l’effroi.
Vendredi 16 mai, les acteurs de cryptoactifs ont donc été reçus place Beauvau, en présence de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, préfet de police de Paris, mais aussi des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie et de l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan).
Une «collaboration renforcée» avec les forces de l’ordre
D’après le communiqué diffusé à l’issue de cette réunion, ils ont ensemble convenu «de premières mesures de prévention et de protection immédiates, ainsi qu’un programme de travail afin de rehausser structurellement le niveau de sécurité des professionnels du secteur crypto».
Il est question d’une «collaboration renforcée» entre forces de l’ordre et professionnels du secteur avec notamment «un accès prioritaire au numéro d’appel d’urgence 17» et une «consultation de sûreté de leurs domiciles par les référents sûreté de la police et de la gendarmerie nationales».
Un «briefing sécurité» assuré par les unités d’élite d’intervention de la gendarmerie (GIGN) et de la police (RAID et BRI) sera proposé aux professionnels de la filière et à leurs familles. La mise en place «d’un double point de contact, avec le numéro 17 pour toute forme d’urgence et le commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (ComCyberMI)» en charge de l’accompagnement du secteur est également prévue.
Un «travail approfondi» impliquant les acteurs de la filière doit être entamé dès lundi afin de déployer des mesures de court terme répondant toutes à un même objectif : «prévenir, dissuader et entraver ce type de criminalité».
L’Adan s’est quant à elle engagée «à sensibiliser les acteurs de la filière à un ensemble de bonnes pratiques en matière de vigilance et de prudence». L’association participera aux échanges du groupe de travail piloté par le ComCyber MI afin d’élaborer un «plan d’action national».
Source : CNEWS