Dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 mai 2025, un homme de 33 ans est décédé à Augé, dans les Deux-Sèvres, après avoir été atteint par deux tirs d’un gendarme. Les faits se sont déroulés lors d’une intervention de la gendarmerie sollicitée pour tapage nocturne, à proximité du domicile de la victime, où celle-ci vivait seule.
Selon les informations communiquées par la gendarmerie et le parquet de Niort, trois militaires de la brigade de Saint-Maixent-l’École ont été appelés sur les lieux par un voisin en raison de nuisances sonores. En arrivant peu avant minuit, ils constatent une musique très forte provenant d’un local attenant à la maison, apparemment un garage, dont l’entrée était masquée par un drap.
Les gendarmes signalent leur présence par des lampes torches et en criant « gendarmerie ». Gabriel B. apparaît brièvement sans répondre. Deux des gendarmes décident d’entrer dans la cour, pendant que l’adjudant reste en retrait. En progressant vers le garage, l’un des militaires est alors confronté à Gabriel B., qui s’avance vers lui en brandissant ce qui sera identifié plus tard comme une matraque télescopique. Le gendarme, acculé et se sentant menacé, tire à deux reprises, touchant mortellement l’individu à l’abdomen. Malgré les tentatives de réanimation, Gabriel B. décède sur place.
Deux enquêtes ouvertes
Deux enquêtes sont ouvertes pour éclaircir les circonstances du drame. La première, menée par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), vise à déterminer si l’usage de l’arme par le militaire était justifié. La seconde, confiée à la section de recherches de Poitiers, porte sur les menaces et violences envers les forces de l’ordre. Le gendarme auteur des tirs, âgé de 38 ans et en service depuis 13 ans, a été placé en garde à vue. Les tests de dépistage d’alcool et de stupéfiants réalisés sur les militaires se sont révélés négatifs.
Une autopsie est prévue afin d’établir les causes exactes du décès. Le maire d’Augé a exprimé sa consternation, soulignant qu’aucun problème n’avait été signalé auparavant concernant la victime, installée dans la commune depuis un an. L’enquête se poursuit pour clarifier les circonstances précises de ce tir mortel.