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« Quand James Bond confond les gendarmes avec la mafia sur l’A64 »

Photo by Dmitry Tomashek on Pexels.com

L’affaire débute le 24 octobre 2023, près de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques. Notre homme, installé bien confortablement dans une Ferrari gris anthracite de location, roule un peu vite. Disons… assez pour voir rappliquer deux Peugeot 5008 banalisées. Mais pas n’importe lesquelles ! À bord : un colonel des gendarmes et le directeur de cabinet du préfet. Autant dire que, niveau hasard malheureux, il vient de décrocher le jackpot.

Les deux véhicules officiels activent leurs gyrophares pour le contrôler. Mais dans la tête de notre as du volant, un seul scénario possible : « On veut me carjacker ! » Et c’est parti pour une scène surréaliste : appels de phare, dépassements hasardeux, et même utilisation d’une voie de travaux interdite. Avec son bolide, il distance sans peine les deux braves Peugeot. Un véritable épisode de Fast & Furious : Pau Drift.

Évidemment, la suite est moins glamour. Le numéro de la Ferrari est relevé, et le conducteur est cueilli tranquillement quelques jours plus tard. Direction le tribunal de Pau, ce 1er septembre. L’homme plaide l’innocence : il croyait dur comme fer avoir affaire à des voleurs de voitures de luxe. Après tout, qui d’autre s’amuserait à le coller avec des gyrophares bleus dans le rétro ? (Réponse : l’État français, visiblement).

Devant les juges, le sexagénaire sort l’argument massue : il n’a mis personne en danger, puisqu’il est pilote de course ET ancien gardien de la paix, formé à la conduite à grande vitesse. En somme : il ne roulait pas trop vite, il roulait compétent. Son avocat réclame donc la relaxe.

Le parquet, moins sensible au charme de la Ferrari, demande six mois de prison avec sursis. Le tribunal, lui, se laisse le temps de méditer cette scène improbable et rendra son verdict le 4 novembre.

Rédigé par pandore

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