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VOL D’ENGINS DE CHANTIER: DIX INTERPELLATIONS, 1,5 MILLION D’EUROS DE PRÉJUDICE

Des mini-pelles et des véhicules utilitaires étaient volés. Photo Gendarmerie nationale.

Un vaste réseau spécialisé dans le vol d’engins de chantier a été démantelé par la gendarmerie après plusieurs mois d’enquête. L’opération, menée le 1er décembre 2025 sous la conduite de la section de recherches (SR) d’Orléans, avec l’appui de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante, a conduit à l’interpellation de dix personnes. Le préjudice provisoirement estimé dépasse les 1,5 million d’euros.

L’affaire débute au début de l’année 2025, dans l’Eure-et-Loir et l’Orne, par une série de vols ciblant principalement des mini-pelles et des véhicules utilitaires. Très vite, les enquêteurs de la SR d’Orléans et de la brigade de recherches de Nogent-le-Rotrou soupçonnent l’existence d’une équipe structurée. Face à la technicité des faits, une cellule nationale d’enquête est créée sous l’autorité du parquet de Chartres. Les investigations confirment alors l’existence d’un réseau criminel organisé, agissant avec méthode et discrétion.

Un mode d’action bien huilé

Selon la Direction générale de la gendarmerie nationale, le mode opératoire était particulièrement rodé. Les suspects se déplaçaient en convoi, mêlant véhicules volés et voitures personnelles, pour se rendre sur des chantiers préalablement repérés. Sur place, ils dérobaient des engins de chantier, en particulier des mini-pelles et des camions plateaux, avant de les acheminer vers une filière de recel chargée de la revente. Rien n’était laissé au hasard, de la logistique des déplacements à l’écoulement des biens volés.

Les interpellations ont été accompagnées de saisies d’ampleur. Les gendarmes ont mis la main sur trois mini-pelles, 35.000 euros en espèces, dix véhicules, une arme de poing, ainsi que plusieurs bijoux et terrains. La valeur totale des biens saisis est estimée à 380.000 euros. Ces éléments confirment l’importance des profits générés par ce trafic et l’enracinement patrimonial de certains membres du réseau.

Sur le plan judiciaire, les suites ont été rapides. Six des mis en cause ont été déférés le 5 décembre 2025, puis placés en détention provisoire. Leur procès est fixé au 30 janvier 2026 devant le tribunal de Chartres. Deux autres personnes devront également répondre de leurs actes devant la justice : l’une comparaîtra libre, tandis que l’autre est déjà incarcérée pour d’autres faits.

Cette opération met en lumière la professionnalisation des réseaux de vols d’engins de chantier, devenus une criminalité lucrative et structurée, et la capacité des forces de l’ordre à démanteler ces filières au terme d’enquêtes de longue haleine.

Rédigé par pandore

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