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Adieu aux armes du Général LIZUREY

French Gendarmerie Director General, Richard Lizurey (C), attends his farewell ceremony flanked by French Interior Minister Christophe Castaner (2ndR) and French Defence Minister Florence Parly (R) on October 15, 2019 in Paris. / AFP / Thomas SAMSON

Le Général d’armée Richard Lizurey, Directeur Général de la Gendarmerie Nationale depuis le 1 er septembre 2016, quittera l’institution au 1er Novembre et aura fait son adieu aux armes le 15 octobre.

Après 3 années passées à la tête de la Gendarmerie Nationale, le Général d’armée LIZUREY aura marqué l’institution. C’est par une doctrine qui pourrait paraître paradoxale mais qui n’est pas dénuée de sens : revenir aux fondamentaux sans tourner le dos à la Gendarmerie de demain.

Revenir aux fondamentaux a été un leitmotiv marquant du DGGN. Les brigades de contact n’en sont que la démonstration visible. C’est avant tout un état d’esprit à retrouver, une approche à réapprendre, un moment à se réapproprier.

Cette disponibilité humaine était liée à la lutte contre les tâches indues. Ainsi, la feuille de route s’est transformée pour devenir « cap modernisation » avec toujours le même objectif. Recentrer les gendarmes sur ce qui doit être leur coeur de métier.

Mais la Gendarmerie du Général d’armée Lizurey ne pouvait être simplement qu’une rémanence nostalgique. Elle devait être le meilleur d’hier allié aux possibilités infinies d’un lendemain technologique.

La création du « Conseil scientifique ». Le programme Disrupt. La mission numérique (MNGN). Neogend, Chatbot, « WazeRH ». les domaines où le numérique apporte une plue-value sont potentiellement nombreux. Le trait d’union entre ces valeurs fondamentales issues de notre histoire, de notre culture et ces projets de modernisation, reste un facteur humain cher au DGGN.

Un désir de moderniser la gendarmerie

L’envie de modernité du Général d’armée Lizurey pour sa gendarmerie aura souvent été salué. Mais elle aura également crée de nombreuses frustrations et inquiétudes. L’école des gradés actuellement dans sa première phase et sa première année semble déjà être un échec. Le lancement de la modernisation du statut des Gendarmes Adjoints Volontaires fait redouter une perte de l’identité « d’arme de sous-officiers » de la gendarmerie.

Néanmoins, si passé et futur sont résolument dans la doctrine initié par le Général d’armée Lizurey, il aura également été tributaire des difficultés du présent. Il aura été le Directeur Général d’une Gendarmerie confrontée au maintien de l’ordre le plus dur avec Notre Dame des Landes, le mouvement des gilets jaunes. Autant d’épisodes qui auront souligné les limites des moyens actuels en personnel et en matériel.

Enfin il aurait été difficile en qualité d’APNM, de ne pas évoquer l’évolution du dialogue interne. Le Général d’armée Lizurey restera ce patron à la formule choc : L’institution qui marche sur deux jambes, le commandement et la concertation. Des formules et des actes.

Un homme de convictions entier et humain

Le Général aura également été le premier à se lancer dans l’exercice de l’audioconférence où il s’adresse à l’ensemble des militaires de la Gendarmerie quel que soit son poste ou son grade.

Notre regret est, et restera, qu’il n’aura pas été le Directeur qui aura su trouver les synergies utiles avec les APNM encore trop marginalisées.

Le Général d’armée Lizurey aura été un directeur entier, humain, bienveillant, un homme de conviction que nous avons l’honneur de servir et toujours eu plaisir à rencontrer. Et si un mot devait résumer son mandat et la nature des relations, il ne nous vient qu’un mot : respect.

Communiqué commun de GENDXXI et Le Pandore et la gendarmerie.
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Photo : Ouest-France
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Rédigé par Pandore

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