en , ,

Arnaques : les gendarmes alertent sur les escroqueries en tout genre

La gendarmerie alerte mais donne aussi des astuces pour les repérer et les signaler. 

« Depuis quelques jours, plusieurs Lozériens ont été contactés par téléphone par une société proposant d’installer la fibre à leur domicile », a alerté la gendarmerie de la Lozère, lundi 16 novembre, sur ses réseaux sociaux. Ces pseudos sociétés, à première vue très généreuses, proposent à l’appelant de tester leur ligne avant de se déplacer en installant un logiciel sur leur ordinateur. « En plus de prendre le contrôle de l’ordinateur, ces escrocs font payer le logiciel, par virement, qu’ils renouvellent plusieurs fois, à l’insu des victimes », explique la gendarmerie. 

La gendarmerie de Lozère, tout comme celle de l’Hérault et du Gard, ont récemment diffusé un type de message préventif face à l’augmentation du nombre d’arnaques constatées sur le terrain. Qu’il s’agisse de l’appel d’un appel d’un employé de banque, d’un opérateur téléphonique ou même d’un faux policier, ils alertent sur la nécessité de ne jamais dévoiler ses codes personnels sur internet. 

Ces faux agents appellent leurs victimes, des personnes âgées le plus souvent, en leur proposant une offre promotionnelle ou les informant d’un achat frauduleux avec leur carte bancaire.

L’escroc demande bien souvent à la victime de lui communiquer les chiffres de sa carte bancaire.

La vigilance est de mise. Il s’agit d’une escroquerie. En aucun cas, vous ne devez communiquer le cryptogramme à 3 chiffres qui se situe au dos de votre carte bancaire.
Jamais, on ne vous demandera par téléphone de communiquer le numéro de validation reçu par SMS.

Faux policiers et faux délit de pédopornographie

Gendarmerie de l’Hérault

Moins fréquente, la gendarmerie du Gard met en garde sur des escrocs tentant de faire croire à leur victime qu’elle sont poursuivies pour pédopornographie. Le but étant de faire payer une amende sur internet. 

Ils contactent par mail leur victime en l’informant qu’elle va faire l’objet de plusieurs poursuites judiciaires suite à un délit commis sur des sites pédopornographiques. Les escrocs demandent à leur victime dans un premier temps de les contacter via un lien. Lorsque la victime a répondu, les escrocs l’informent qu’elle va être poursuivie judiciairement et que l’affaire sera rendue publique. La victime est avisée ensuite que l’appareil judiciaire pourrait régler son problème à l’amiable en s’acquittant d’une amende pénale de 1 250 euros. On lui demande alors de communiquer son nom, prénom, adresse et téléphone.

gendarmerie du Gard

Conseils pour éviter les arnaques et les signaler

Pour se protéger de cette tentative d’hameçonnage, les gendarmes conseillent d’abord de ne jamais communiquer d’informations sensibles par messagerie ou par téléphone. « Aucune administration ou société commerciale sérieuse ne vous demandera vos données bancaires ou vos mots de passe par message électronique ou par téléphone », indiquent-ils, avant de donner plusieurs astuces.

  1.           Avant de cliquer sur un lien douteux, positionnez le curseur de votre souris sur ce lien (sans cliquer) ce qui affichera alors l’adresse vers laquelle il pointe réellement afin d’en vérifier la vraisemblance
  2.           Vérifiez l’adresse du site qui s’affiche dans votre navigateur. Si cela ne correspond pas exactement au site concerné, c’est très certainement un site frauduleux
  3.           En cas de doute, contactez directement l’organisme concerné pour confirmer le message ou l’appel que vous avez reçu
  4.           Utilisez des mots de passe différents et complexes pour chaque site et application afin d’éviter que le vol d’un de vos mots de passe ne compromette tous vos comptes personnels
  5.  

Si vous êtes victime, les gendarmes conseillent :

Si vous avez malencontreusement communiqué des éléments sur vos moyens de paiement ou si vous avez constaté des débits frauduleux sur votre compte, faîtes immédiatement opposition auprès de votre organisme bancaire ou financier et déposez une plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche,

  •           Si vous avez constaté que des éléments personnels servent à usurper votre identité, déposez une plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche,
  •           Si vous êtes victime d’une usurpation de votre adresse de messagerie ou de tout autre compte, changez immédiatement votre mot de passe

Enfin, si vous remarquez un appel ou un message douteux, il est possible de signaler les escrocs par plusieurs moyens : 

  •           Si vous avez reçu un message douteux sans y répondre, signalez-le à Signal Spam qui est associé à la CNIL pour identifier les principaux émetteurs de spams et mener les actions de luttes nécessaires
  •           Vous pouvez également signaler une adresse de site d’hameçonnage à Phishing Initiative  qui en fera fermer l’accès
  •           Pour être conseillé en cas d’hameçonnage, vous pouvez contacter INFO ESCROQUERIES du Ministère de l’Intérieur au 0 805 805 817 (numéro gratuit).
  •           Pour signaler des contenus et des comportements illicites rencontrés sur Internet, vous pouvez utiliser PHAROS, la Plate-forme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements

Avec le confinement, les échanges se font encore d’avantage sur Internet et les risques d’arnaques se multiplient. si on reçoit un mail pour payer une amende, c’est pratiquement tout le temps une arnaque. Même chose pour les colis, si vous recevez un mail qui vous dit que vous avez un paquet en attente et qui vous demande payer une certaine somme pour le récupérer ».

Un réflexe à avoir

Il faut regarder attentivement l’adresse de l’expéditeur et ne surtout pas cliquer sur les liens qui se trouvent dans le message sans réfléchir. Et dés qu’on a un doute, ne pas hésitez à contacter la police ou la gendarmerie. Il y aura toujours quelqu’un pour vous accompagner », assure-t-il.

Mais les pirates du web n’en veulent pas forcément tout de suite à votre argent, ils essaient parfois simplement de pêcher vos données : un des risques les plus répandus est le phishing, qui consiste à inviter la personne à cliquer sur un lien qui permet de dérober des coordonnées bancaires ou d’autres données.

Parfois, on clique trop vite et une fois que le clic est fait, c’est trop tard

Face à ce type de pratiques, les gendarmes ont parfois du mal a remonter à la source. Ces escroqueries se font a grande échelle, avec des serveurs à l’étranger. De manière générale, ne divulguez pas sur le net, des renseignements que vous vous refuseriez à dévoiler à un inconnu dans la rue.

Rédigé par pandore

Laisser un commentaire

Un texte protecteur pour les policiers en débat à l’Assemblée nationale

L’article 24 de la loi « sécurité globale » adopté par l’Assemblée nationale