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Un arsenal explosif découvert chez un ancien militaire – 200 engins saisis, mystère sur ses intentions

Lundi 8 septembre, une opération d’envergure a bouleversé la tranquillité du village de Barsac, en Sud-Gironde. Les gendarmes, assistés d’une équipe de démineurs, ont perquisitionné le domicile d’un ancien militaire de 53 ans, interpellé dans le cadre d’une enquête sensible. Leur découverte a sidéré : pas moins de 180 engins explosifs artisanaux, une impressionnante collection d’armes (revolvers, fusils, pistolets, arbalètes, poignards, harpon), plusieurs munitions ainsi que 11 000 euros en liquide.

Cet homme, déjà connu de la justice pour des faits de refus d’obtempérer et de violences volontaires en 2016 et 2024, a été mis en examen pour « fabrication et détention non autorisées d’engins explosifs » et « détention non autorisée d’armes de catégorie B ». Il a été placé en détention provisoire le 12 septembre.

L’enquête avait démarré après un signalement indiquant qu’un habitant de Barsac s’était procuré des substances potentiellement explosives. Les vérifications ont confirmé qu’il avait acquis 20 kilos de nitrate de potassium, un composant utilisé dans la confection d’explosifs. La découverte de l’arsenal a immédiatement conduit le parquet de Bordeaux à confier le dossier à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS).

Des intentions « vagues »

Placé en garde à vue pendant quatre jours, le quinquagénaire s’est d’abord muré dans le silence avant de reconnaître avoir fabriqué ces engins ces derniers mois. Mais l’ombre persiste sur ses intentions. Selon le procureur de Bordeaux, ses motivations demeurent “vagues” et devront être éclaircies par les investigations.

À Barsac, commune de 2 200 habitants, l’affaire a provoqué stupeur et inquiétude. Le maire, Dominique Cavaillols, confie n’avoir « jamais entendu parler de cette personne auparavant ».

Cette affaire intervient dans un climat déjà tendu en Gironde, marqué récemment par de fausses alertes à la bombe dans des établissements scolaires. L’arrestation de l’ancien militaire et la saisie de son arsenal relancent les interrogations sur la surveillance des profils à risque et les dérives possibles de personnes isolées.

Les enquêteurs devront désormais déterminer si cet impressionnant stock d’armes et d’explosifs relevait d’un projet criminel, d’une radicalisation ou d’une obsession solitaire. Pour l’heure, une seule certitude : un véritable arsenal de guerre a été neutralisé avant qu’il ne puisse être utilisé.

Rédigé par pandore

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