L’affaire Cédric Jubillar connaît un nouveau rebondissement à deux mois de l’ouverture de son procès prévu en septembre 2025. Ce mercredi 23 juillet, son ancienne compagne, surnommée Pauline, a été auditionnée par les gendarmes à Auch, dans le Gers, dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn).
Cette convocation fait suite à des révélations que Pauline aurait faites début juillet à France 3 Occitanie. Elle affirme que Cédric Jubillar lui aurait avoué, lors d’une visite au parloir de la prison de Toulouse-Seysses, être l’auteur du meurtre de son épouse. Selon ses dires, il lui aurait confié avoir étranglé Delphine sur le canapé de leur domicile, de manière soudaine et sans qu’elle n’ait eu le temps de réagir. Il lui aurait également révélé avoir dissimulé le corps, dont l’emplacement précis ne semble toutefois pas encore connu des enquêteurs.
Un impact majeur sur l’instruction
Ces éléments, s’ils sont confirmés, pourraient avoir un impact majeur sur l’instruction, d’autant que depuis le début de l’affaire, le corps de Delphine n’a jamais été retrouvé, et les versions données par Cédric Jubillar se sont montrées souvent incohérentes. Incarcéré depuis juin 2021, il continue de clamer son innocence.L’audition de Pauline par la section de recherche de Toulouse pourrait donc relancer les investigations. Le parquet a d’ores et déjà ordonné un supplément d’information, et de nouvelles démarches judiciaires, voire une confrontation, ne sont pas exclues. Cette nouvelle déclaration soulève également de nombreuses interrogations sur le moment choisi pour rendre ces aveux publics et sur leur crédibilité.
L’absence de preuves matérielles
L’affaire reste à ce jour marquée par l’absence de preuves matérielles directes, en particulier le corps de la victime. Pourtant, les soupçons continuent de peser lourdement sur Cédric Jubillar, qui demeure le principal suspect.Le procès à venir devant la cour d’assises du Tarn pourrait apporter enfin des réponses aux proches de Delphine et à l’opinion publique, mais il dépendra en grande partie de la solidité des témoignages et des éléments recueillis d’ici là.