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Le 3 novembre 2025, l’Unité Nationale Cyber (UNCyber) de la Gendarmerie nationale a procédé à l’interpellation de cinq individus en Île-de-France, en Eure-et-Loir et dans le Gard. Ces arrestations, coordonnées avec les Carabinieri italiens de Palerme et soutenues par Eurojust, marquent une étape majeure dans la lutte contre une cybercriminalité en pleine expansion : le vol de véhicules facilité par des dispositifs électroniques sophistiqués.
Réseau criminel international
L’enquête, dirigée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, a révélé un réseau criminel international impliqué dans la fabrication et la vente d’appareils capables de déverrouiller et de démarrer illégalement de nombreux modèles de voitures. Initialement centrée sur le piratage d’enceintes musicales reprogrammées pour contourner les systèmes de sécurité, l’enquête s’est rapidement étendue à d’autres dispositifs similaires, fabriqués artisanalement depuis 2022 par le principal suspect.
Recrudescence des vols de véhicules
Ces outils, distribués via des messageries chiffrées, ont été exportés vers 17 pays européens ainsi que vers les États-Unis, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Afrique. L’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) avait tiré la sonnette d’alarme dès septembre 2023, après une recrudescence de vols de véhicules, notamment de marques japonaises. Les investigations ont ensuite démontré que le champ d’action des dispositifs piratés s’étendait aussi à des véhicules de luxe.
Les perquisitions menées lors des arrestations ont permis la saisie de six véhicules, de 38 000 € en espèces, de 76 000 € sur comptes bancaires, de biens de luxe et de matériel de piratage estimé à près d’un million d’euros. Trois des cinq suspects ont été placés en détention provisoire.
