Ces bornes, en libre-service, sont installées dans plusieurs brigades de gendarmerie. Ce système concerne notamment les départements de l’Hérault, de la Haute-Garonne et des Pyrénées-Orientales. Il permet aux victimes d’infractions légères, telles que des vols ou des dégradations, de porter plainte de manière autonome, sans entretien préalable avec un gendarme.
Les bornes sont accessibles uniquement pendant les heures d’ouverture des brigades et fonctionnent grâce à l’identification via FranceConnect. Une fois connecté, l’usager est guidé étape par étape pour rédiger sa plainte. Un procès-verbal est automatiquement généré à la fin du processus. Cependant, seules les plaintes concernant des atteintes aux biens sont acceptées, à condition que l’auteur soit inconnu. Les infractions plus graves, notamment celles impliquant des atteintes aux personnes, nécessitent toujours une audition par un gendarme.
Désengorger les brigades
Une fois la plainte envoyée via la borne, elle est relue par un agent pour vérification avant validation définitive. Ce système complète les services déjà disponibles en ligne sur le site service-public.fr, en offrant une alternative sur place et sans rendez-vous.
L’objectif principal de ce dispositif est de désengorger les brigades, notamment en période estivale, où l’affluence augmente considérablement, en particulier dans les zones touristiques du littoral. Dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, le temps d’attente pour déposer une plainte peut atteindre vingt minutes en été. Les bornes permettent d’accélérer le traitement des plaintes simples et de libérer du temps pour les gendarmes, qui peuvent ainsi se consacrer à des dossiers plus complexes.
L’expérimentation a débuté dans plusieurs villes de la Haute-Garonne comme Muret et Saint-Orens, puis s’est étendue à l’Hérault avec Cazouls-lès-Béziers et Palavas-les-Flots. Elle est désormais active dans les Pyrénées-Orientales, à Argelès-sur-Mer, Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien, Le Boulou et Saint-Laurent-de-la-Salanque. Une évaluation de l’efficacité du dispositif est prévue à la fin de l’été, afin de mesurer son impact sur les délais d’attente et le fonctionnement global des brigades.