Le 5 août 2025, un adolescent de 16 ans originaire d’Ézanville (Val-d’Oise) a été victime d’un enlèvement violent suivi d’actes de torture dans un appartement de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Grâce aux investigations de la gendarmerie de Montmorency, deux des auteurs ont été interpellés puis jugés en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné, le 21 août, l’auteur principal à 10 ans de prison ferme et sa complice à 3 ans de prison, dont 2 ans assortis d’un sursis.
Un enlèvement motivé par une vengeance supposée
Tout commence dans la soirée du 5 août. Le jeune homme est accosté par trois individus qui le forcent à monter dans un véhicule. Transporté contre son gré à La Courneuve, il est séquestré dans un appartement. Les ravisseurs cherchent à obtenir des explications sur un cambriolage qui aurait visé l’un d’entre eux dans le quartier du Ru de Vaux à Ézanville, lieu d’habitation de la victime.
Rapidement, l’interrogatoire tourne à l’extrêmeviolence. Déshabillé, l’adolescent subit de graves sévices. Ses agresseurs utilisent une lame de couteau chauffée à blanc pour le brûler à plusieurs reprises. Après cette épreuve particulièrement traumatisante, le mineur est relâché et déposé non loin de son domicile.
Une prise en charge médicale qui alerte les gendarmes
Le 8 août, la victime se rend au centre hospitalier de Gonesse en raison de l’infection de ses brûlures. Les médecins constatent la gravité des lésions et délivrent une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours. L’hôpital alerte la gendarmerie, déclenchant immédiatement une enquête.
Les recherches sont confiées à la brigade des recherches de Montmorency. Très vite, les enquêteurs parviennent à identifier le principal suspect ainsi que l’occupante de l’appartement de La Courneuve où les faits se sont déroulés.
Interpellations et saisies judiciaires
Le 19 août, une opération judiciaire d’envergure est menée simultanément à Ézanville et à La Courneuve. Elle permet l’arrestation des deux principaux protagonistes. Lors des perquisitions, les gendarmes découvrent et saisissent quatre couteaux, 87 grammes de cannabis, ainsi que le véhicule utilisé pour l’enlèvement.
Placés en garde à vue, les deux mis en cause, déjà connus défavorablement de la justice, reconnaissent les faits.
De lourdes peines prononcées
Deux jours plus tard, le 21 août, les auteurs comparaissent devant le tribunal correctionnel de Pontoise. L’auteur principal, identifié comme l’instigateur de l’enlèvement et des violences, est condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme. Sa complice, occupante du logement où la séquestration a eu lieu, écope de 3 ans de prison dont 2 avec sursis simple.
Une affaire révélatrice de la violence des règlements de compte locaux
Au-delà de l’horreur des sévices infligés, ce fait divers illustre les dérives de la violence dans certains quartiers, où des différends privés dégénèrent en actes criminels. L’affaire témoigne également de l’efficacité de la réactivité judiciaire et de l’action coordonnée des forces de l’ordre, qui ont permis en moins de deux semaines d’identifier, interpeller et traduire les auteurs devant la justice.