À compter du ce jour lundi 29 décembre 2025, un tournant décisif est franchi dans la lutte contre l’insécurité routière. En application de la loi du 9 juillet 2025 portant création de l’homicide routier, un décret publié le mercredi 24 décembre érige désormais le grand excès de vitesse — soit un dépassement d’au moins 50 km/h de la vitesse maximale autorisée — en délit pénal. Cette évolution marque une reconnaissance claire de la gravité extrême de ce comportement, considéré comme une véritable violence routière.
Jusqu’à présent, un tel excès de vitesse relevait d’une contravention de 5ᵉ classe, sauf en cas de récidive. Cette réponse était jugée insuffisante face à la dangerosité manifeste de ces infractions et à leur recrudescence. Désormais, la justice adopte une posture beaucoup plus ferme, à la hauteur des risques encourus par l’ensemble des usagers de la route.
Risques d’emprisonnement et d’une inscription au casier judiciaire
Selon le ministère de l’Intérieur, ce délit est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à trois mois d’emprisonnement, 3 750 euros d’amende et une inscription au casier judiciaire. Ces sanctions traduisent la volonté de responsabiliser plus sévèrement les conducteurs dont le comportement met directement des vies en péril.
Outre les peines principales, le délit s’accompagne de sanctions complémentaires particulièrement lourdes : annulation du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant trois ans maximum, confiscation du véhicule, suspension du permis, interdiction de conduire certains véhicules, obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière et retrait de six points.
Ce durcissement pénal envoie un message clair : le grand excès de vitesse n’est plus toléré. Il est désormais traité comme ce qu’il est réellement — un comportement gravement délictuel, mettant en danger la vie d’autrui.

