Le GIGN, Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, sera mobilisé pour assurer la sécurité lors de l’extraction de prison du narcotrafiquant Mohamed Amra, prévue la semaine prochaine à Paris. Cette mission vise à encadrer son transfert depuis la prison de Condé-sur-Sarthe, où il est incarcéré, jusqu’à la capitale pour une audition par les juges de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco).Mohamed Amra, surnommé « La Mouche », est âgé de 31 ans et poursuivi pour meurtres en bande organisée, entre autres délits. Il avait été arrêté en Roumanie en février 2024 après neuf mois de cavale, consécutifs à une violente tentative d’extraction en mai 2024. Lors de ce précédent incident, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres grièvement blessés, ce qui a suscité une vive émotion au sein des forces de sécurité.
Indignation des syndicats pénitenciaires
L’annonce de cette nouvelle extraction judiciaire provoque l’indignation des syndicats pénitentiaires, notamment Ufap Unsa Justice, qui dénoncent les risques encourus. Sur le plan politique, le sujet crée également des tensions : le ministre de la justice Gérald Darmanin s’est voulu rassurant, affirmant que tout serait encadré avec rigueur par le GIGN ou le RAID. À l’inverse le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, appelle à privilégier des solutions alternatives comme la visioconférence ou le déplacement des juges en prison, afin d’éviter toute nouvelle mise en danger.le GIGN, composé d’environ 1 000 militaires, est reconnu pour son expertise en matière de crise et de missions à haut risque, ce qui justifie son implication dans cette opération à fort enjeu sécuritaire.