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Les tatouages « visibles en uniforme » proscrits en gendarmerie. Un rappel de l’Institution aux futurs candidats

La Gendarmerie nationale française a récemment renforcé sa réglementation sur les tatouages, notamment à travers l’instruction n°60000 révisée le 8 décembre 2023, qui encadre strictement l’apparence des militaires en tenue. Cette mise à jour vise à garantir une image « professionnelle, neutre et exemplaire » de l’institution. Désormais, les tatouages visibles en uniforme — notamment sur le visage, le cou et les mains — sont formellement interdits. Cette interdiction est applicable à tous les candidats dès le concours d’entrée, sans considération de la signification culturelle ou personnelle des tatouages.

L’Outre-mer particulièrement concernée

Le groupement de gendarmerie de Polynésie française, bien qu’il reconnaisse la forte dimension culturelle du tatouage local, applique scrupuleusement cette règle nationale. Il souligne, par exemple, qu’aux Marquises, les tatouages faciaux sont courants, mais qu’ils constituent un motif d’exclusion immédiate pour les candidats à la gendarmerie. Seuls les tatouages pouvant être entièrement dissimulés par les vêtements — comme ceux situés sur le dos ou les bras, à condition de porter des manches longues ou des manchons — sont tolérés. Ainsi, un jeune avec un tatouage sur la main, aussi discret soit-il, verra son accès à la gendarmerie refusé.Cette politique peut restreindre les possibilités de recrutement, en particulier chez les jeunes adultes, qui représentent une proportion significative de la population tatouée, aussi bien en métropole qu’en Outre-mer.

Ce que disent les textes

L’instruction n°60000 rappelle que le tatouage reste une liberté individuelle, mais que le militaire représente les valeurs de la République. De ce fait, tout tatouage à connotation religieuse, politique, philosophique ou contraire à la déontologie (comme un motif obscène) doit impérativement être caché. Si ce n’est pas possible, ou si le tatouage est jugé incompatible avec les valeurs républicaines, le militaire risque des sanctions allant jusqu’à l’exclusion. La même rigueur s’applique à ceux qui se font tatouer après leur recrutement.Enfin, bien que cette politique ne soit pas considérée comme discriminatoire au regard de la loi, elle peut apparaître comme déconnectée des réalités culturelles ou générationnelles. L’État-major polynésien affirme néanmoins faire preuve de tolérance dans l’application des règles, tout en restant fidèle aux directives nationales.

Rédigé par pandore

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